dimanche 4 mai 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 03/05/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Le Pentagone s'attaque au tabou de la santé mentale chez les militaires. Le Pentagone veut encourager les militaires américains à solliciter une aide psychologique à leur retour du front, une démarche tabou dans un milieu valorisant les "durs à cuire", mais cruciale pour soigner les soldats traumatisés et maintenir l'armée en bonne santé mentale.

Selon une mesure annoncée jeudi, les soldats ne seront plus tenus de dire s'ils ont suivi un traitement psychologique au cours des sept dernières années lorsqu'ils remplissent leur demande d'habilitation défense ("security clearance"), qui leur donne accès à un degré de confidentialité indispensable pour les postes à responsabilité.

Près de 20% des soldats revenant d'Irak et d'Afghanistan, soit 300.000 en tout, souffrent de troubles psychologiques ou de dépression majeure, mais à peine la moitié se font soigner, notamment par crainte pour leur carrière, selon une étude de la RAND Corporation publiée mi-avril et menée auprès de 1.965 soldats.

En cessant d'exiger des informations sur le passé thérapeutique des soldats, le Pentagone compte "lutter contre cette stigmatisation et les encourager à demander de l'aide quand ils sont au combat ou à leur retour", a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.

"On peut être un dur et demander de l'aide pour gérer ces problèmes. Après tout, même quand on est un dur, on va à l'hôpital pour faire soigner ses blessures physiques, alors pourquoi pas faire la même chose quand on est psychologiquement blessé", a-t-il fait valoir, lors de la visite d'un nouveau centre à Fort Bliss, au Texas (sud), dédié au traitement de soldats victimes de stress post-traumatique à leur retour de la guerre.

Selon un sondage réalisé par l'Association psychiatrique américaine (APA) auprès de 191 soldats américains, 61% des militaires interrogés pensent que demander un soutien pour des problèmes de santé mentale aurait un impact négatif sur leur carrière et 53% pensent que cela les déprécierait aux yeux des autres.

"Le fait de demander de l'aide est en réalité l'un des actes les plus courageux qui soient", a renchéri le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, lors d'un point presse au Pentagone.

La crainte d'être professionnellement pénalisé ne se vérifie pas dans les faits, assure le colonel Loree Sutton, du département des affaires sanitaires du Pentagone.

Selon elle, seulement "4 demandes d'habilitation, soit moins de 0,05%, ont été refusées depuis 2006 à cause de cette question" sur les antécédents psychiatriques des militaires.

"Au contraire, ne pas demander de traitement augmente les chances que le stress psychologique se transforme en un problème de santé mentale plus grave, qui empêcherait un individu d'accomplir des missions sensibles", souligne le Pentagone dans un mémo adressé aux forces armées.

"La santé mentale n'est pas différente de la santé physique. Elles relèvent toutes deux de la capacité de réaction" du corps militaire, résume l'amiral Mullen.

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