jeudi 13 septembre 2007

~ une petite info santé!!! ~

L’actualité Santé du 13/09/07 15H20


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Un rapport sur le cancer souligne l'importance de notre mode de vie .

Un rapport sur les causes de cancer en France, présenté jeudi par l'Académie nationale de Médecine, bat en brèche des idées reçues en réaffirmant le rôle prépondérant des comportements individuels (tabac, alcool, surpoids, grossesse tardive...) et en jugeant grandement surestimé par l'opinion le rôle de la pollution.

"Contrairement à certaines allégations, l'étude montre que 1% au plus des décès par cancer peuvent être attribués avec certitude à la pollution", indique le document, qui ne nie pas pour autant les effets nocifs de la pollution atmosphérique sur les systèmes respiratoire et cardiovasculaire.

"Globalement, la mortalité par cancer a diminué d'environ 13% entre 1968 et 2002 et non pas augmenté comme on le croit souvent", précise le rapport, compte tenu de l'accroissement de la population française et de son vieillissement.

Cette évolution d'ensemble recouvre des disparités, ainsi la mortalité par cancer de l'estomac a été divisée par cinq depuis 1950.

Le rapport confirme qu'en France, comme dans tous les pays industriels et la majorité des pays du tiers monde, le tabac reste la principale cause avérée de cancer (29.000 décès, soit 33,5% des décès par cancer chez l'homme, 5.500 décès, soit 10% des décès par cancer chez la femme en 2000).

L'alcool est à l'origine d'environ 9,4% des décès chez l'homme et de 3% chez la femme.

S'il confirme l'importance des comportements individuels, le rapport reconnaît la nécessité des recherches pour mieux appréhender les autres causes.

On ne trouve d'origine spécifique que pour la moitié des cancers en France, souligne en effet ce rapport des académies (Médecine et Sciences), rédigé notamment avec le Centre international de recherche sur les cancers (Circ/Iarc-OMS, Lyon) et la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer.

Et chez les non-fumeurs, ce sont 85% des cancers qui restent inexpliqués.

Les chercheurs évoquent plusieurs explications possibles (erreurs au cours de la synthèse d'ADN et de la division cellulaire, sous-évaluation de l'impact des infections, richesse en calories de l'alimentation des enfants et femmes enceintes, agents cancérogènes peu efficaces pris isolément mais qui pourraient avoir un effet conjugué à certains moments de la vie...).

L'excès de poids et l'insuffisance d'exercice physique causent 2% de décès par cancer chez les hommes et 5,5% chez les femmes.

Les expositions professionnelles, en diminution, sont encore à l'origine de 3,7% des décès par cancer chez l'homme et 0,5% chez la femme.

Les traitements hormonaux de la ménopause sont en cause pour 2% environ des décès par cancer chez la femme (essentiellement du sein et de l'ovaire).

L'âge tardif du premier enfant, le faible nombre d'enfant et l'absence d'allaitement sont des facteurs de risque. En agissant sur ces caractéristiques de la vie reproductive, la fréquence des cancers du sein pourrait être réduite de 15%, avancent les auteurs.

Le rapport souligne la sous-estimation du rôle des agents infectieux (hépatites B et C pour les cancers du foie, virus du sida) : "au total chez les hommes au moins 4.206 cancers, soit 2,6% de l'ensemble des cancers et chez les femmes 4.871 cancers, soit 4,2%, sont attribués aux agents infectieux".

L'alimentation a une influence majeure, cependant l'effet de certains facteurs (teneur en fibres des aliments ou quantité de fruits et légumes ingérée) n'est pas confirmée par les dernières enquêtes épidémiologiques.

Par ailleurs, le perfectionnement des méthodes diagnostiques et de dépistage expliquerait pour la plus grande part l'augmentation de certains cancers (thyroïde, prostate).

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