samedi 6 octobre 2007

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 06/10/07 14h05


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Des indicateurs pour mieux appréhender le stress au travail, encore mal connu.

La mise en place d'indicateurs "fiables et partagés" sur le stress au travail, annoncée jeudi par Xavier Bertrand, doit servir à mieux appréhender un phénomène encore mal connu, même si des signaux d'alerte, comme le taux d'absentéisme ou d'accidents du travail, existent déjà.

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé jeudi, lors de la conférence syndicats-patronat-gouvernement sur l'amélioration des conditions de travail, la constitution, au plus tard début novembre, d'un groupe d'experts pour proposer, d'ici au 15 janvier 2008, une série d'indicateurs "fiables et partagés" sur les risques psycho-sociaux dans l'entreprise, comme le stress, la dépression, le mal-être.

"Depuis quelques temps, depuis peu de temps, le stress est évoqué", a reconnu le ministre à l'issue de la conférence. Le phénomène s'est notamment tragiquement illustré ces derniers mois par une série de suicides de salariés dans leur entreprise notamment dans le secteur de l'automobile, comme au technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines) ou à l'usine PSA de Mulhouse.

Selon un sondage TNS Sofres de juillet, trois quarts des Français (75%) estiment que le mot "stress" décrit le mieux la façon dont beaucoup de gens vivent leur travail.

Une enquête européenne de 2005 révéle également que 27% des travailleurs se plaignaient de problèmes de santé liés à un travail stressant.

"Mais on ne traite bien que ce que l'on connaît bien", a ajouté M. Bertrand. "Le travail s'est intensifié, la concurrence s'est accrue, cela a des conséquences sur les salariés. Or aujourd'hui, si tout le monde admet la réalité du problème, nous n'avons pas d'indicateurs", a-t-il ajouté.

Le poids de ces pathologies est en effet difficile à connaître, d'autant que les troubles dépressifs au travail ne font pas l'objet d'un tableau des maladies professionnelles de la CNAMTS.

Et l'absence de statistiques précises ne permet pas de connaître le nombre de suicides liés au travail, d'autant que ces décès sont rarement déclarés en accident du travail.

Les indicateurs doivent permettre de "mesurer le nombre de salariés exposés à ces risques, de savoir quelles en sont les conséquences précises sur la santé au travail ou encore quels sont les moyens de les prévenir", a-t-il précisé.

Ils permettraient aussi aux employeurs et syndicats de s'accorder sur les responsabilités. Beaucoup d'employeurs préfèrent renvoyer le problème hors du champ du travail, en l'attribuant à une fragilité individuelle, alors que les syndicats mettent souvent en cause l'organisation du travail et demandent des mesures préventives et collectives d'amélioration des conditions de travail.

Parmi les indicateurs possibles, le ministre a notamment évoqué l'absentéisme dans les entreprises. Un élément effectivement considéré par beaucoup d'experts (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, INRS) comme pouvant être synonyme d'une situation de travail très dégradée.

De même, le "turn-over" important, le mal-être ambiant, la violence, mais aussi le recours à des produits addictifs (alcool, tabac, somnifères, anxiolitiques, drogues) ou l'augmentation des problèmes de santé chez les salariés (douleurs musculaires et articulaires, fatigue, troubles du sommeil, sensibilité accrue, angoisse), peuvent être des signaux d'alarme, même s'ils alertent surtout des conséquences du stress, et non des causes.

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