vendredi 1 août 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 01 /08/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Biotech: comme Roche avec Genentech, BMS convoite son partenaire ImClone

Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb veut racheter son petit partenaire ImClone, dix jours après l'OPA du suisse Roche sur Genentech, alors que se dessine une vague d'acquisitions de groupes de biotechnologies par les grands laboratoires.

Bristol-Myers Squibb (BMS) a proposé jeudi d'acquérir la totalité de la société de biotechnologies ImClone, dont il détient déjà 16,6%, pour 4,5 milliards de dollars en numéraire.

ImClone est un spécialiste des traitements contre le cancer que préside le célèbre investisseur Carl Icahn.

La semaine dernière, le géant suisse Roche avait lancé une OPA de 44 milliards de dollars pour racheter le solde du capital qu'il ne détenait pas encore dans la société de biotechnologies Genentech.

Le nouveau domaine des médicaments conçus par génie génétique attire de plus en plus les grands labos, largement en panne de nouvelles molécules-phares, et dont les médicaments vedettes tombent un par un dans le domaine public pour y être récupérés par les fabricants de génériques.

BMS propose 60 dollars par action, soit 29% de plus que le cours de mercredi soir (46,44 dollars). Il fait valoir que ce prix est supérieur de 40% au prix moyen de clôture du titre sur le mois écoulé.

L'offre n'a pas été discutée préalablement avec la direction d'ImClone, comme l'atteste la lettre ouverte à la direction diffusée par BMS.

Une fusion des deux groupes serait "naturelle", y plaide le PDG James Cornelius, soulignant que ceux-ci sont partenaires depuis près de sept ans pour commercialiser l'Erbitux, un traitement du cancer colorectal métastasé découvert par ImClone, aussi utilisé pour les cancers de la tête et du cou.

M. Cornelius espère "rapidement un accord définitif" avec ImClone.

Dans un communiqué laconique, la société de biotechnologies a accusé réception de sa lettre et a indiqué qu'elle "étudiait la situation".

L'annonce de Bristol-Myers Squibb a fait bondir le titre ImClone à 63,93 dollars en clôture, le marché semblant estimer qu'il restait de la place pour un relèvement du prix offert par le grand laboratoire pharmaceutique.

D'autant que la possibilité d'une contre-OPA ne peut être exclue: les droits de l'Erbitux hors Amérique du Nord sont détenus par l'allemand Merck KGaA, sauf au Japon où les droits sont partagés avec Bristol-Myers. L'Erbitux a reçu l'agrément pour le Japon début juillet.

Bristol-Myers estime que l'acquisition, vu son prix élevé, ne devrait pas améliorer sa rentabilité avant 2012-2013. Et le marché a réagi tièdement à son initiative, avec un recul de l'action de 1,81%, à 21,12 dollars.

Son offre de rachat est une reconnaissance de la valeur montante d'ImClone, qui a vu son action grimper de plus de 40% en un an grâce au succès de l'Erbitux, son seul produit commercialisé, très coûteux pour les patients.

Une étude a montré le mois dernier que l'Erbitux bénéficiait à environ 60% des malades de cancers colorectaux.

L'Erbitux a enregistré des ventes de 1,3 milliard de dollars en 2007 et devrait demander l'agrèment pour être utilisé dans les cancers du poumon aux Etats-Unis au 2e semestre 2008, malgré des études encore non-concluantes.

BMS doit agir rapidement s'il veut trouver le moyen de compenser la future perte de chiffre d'affaires de ses produits-phares, en tête l'anticoagulant Plavix, dont le brevet expire aux Etats-Unis en 2011, et dont des versions génériques devraient être lancées en Allemagne dès cet été.

Quand apparaît une version générique, le chiffre d'affaires d'un médicament de marque peut chuter de plus de 60%.

Prévoyant des années difficiles, BMS a annoncé la semaine dernière un nouveau plan d'économies de 1 milliard de dollars d'ici 2012, malgré une hausse de 8,2% de son bénéfice au 2e trimestre, à 764 millions de dollars.

Le groupe américain avait déjà annoncé en décembre un plan de réductions de coût de 1,5 milliard, comprenant la suppression d'environ 10% de ses effectifs, soit 4.300 emplois.

Il se constitue aussi un trésor de guerre, avec la vente annoncé au 1er semestre de sa filiale ConvaTec (traitement des plaies) pour environ 4,1 milliards de dollars, une cession qui devrait être bouclée en août.

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