dimanche 18 mai 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 18/05/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Strasbourg-Paris à la rame avec un coeur gonflé à bloc.


Sa petite barque au milieu de la marina de Strasbourg et de ses yachts, l'Alsacien Joseph Bitterwolf, opéré du coeur quasi-sexagénaire, a pris vendredi, le coeur "gonflé à bloc", le départ d'un périple à la rame de 630 kilomètres qui le mènera jusqu'à Paris.

Ce chanteur de 59 ans, qui préfère être appelé "Babalou", son nom de scène, entend par son "Défi de l'espoir" prouver à tous les opérés du coeur qu'il y a une vie après l'opération et ramera sous les couleurs de l'Afdoc, l'Association française des opérés du coeur.

"C'est une excellente idée", se réjouit Pierre Virtel, président de l'association qui compte quelque 8.000 membres car, explique-t-il, la plupart des gens croient que "la vie s'arrête quand on touche au coeur". "Mais c'est faux, la preuve en est", ajoute-t-il.

Le "bachot" de Joseph Bitterwolf, un bateau de sauvetage de 3 mètres 20 de long prêté par un marinier du coin, a été entièrement aménagé par un métallurgiste. Repose-pieds, chaise de bureau renforcée avec glissières coulissantes et bien sûr des rames, fabriquées en Suède.

Pour assister à son départ, une quarantaine de personnes ont fait le déplacement. Son épouse, ses deux petites filles, des membres de l'association et six étudiantes infirmières venues pour l'occasion dépister l'hypertension, le diabète et le cholestérol de retraités du quartier.

Babalou reçoit toutes les attentions de son comité de départ, assailli de questions dont l'une revient en leitmotiv: "Mais tu vas ramer combien de temps par jour?

- Neuf heures, tous les matins, je me lèverai à 07H30", répond Babalou.

- "En tout cas, je te félicite pour tes rames en nylon", lui glisse Xavier, un marinier octogénaire habitant une péniche à proximité et qui a fait le tour de France des canaux.

Francine, son épouse depuis 38 ans, reconnaît qu'"il a toujours été entêté". "Quand il m'en a parlé, c'était déjà bien enclenché. Il a beaucoup de courage pour entreprendre cela", confie-t-elle.

Côté sécurité, Babalou, en bon fils de marinier, titulaire du permis bateau, a embarqué le matériel obligatoire, gilet de sauvetage, radio maritime et barbotages, des protections pour les quelque 200 écluses qu'il aura à passer.

Et puis, détail insolite, un rétroviseur. "Un rétroviseur parce que je vais ramer à l'envers, comme à l'aviron, ce n'est pas un kayak", explique-t-il.

Il montre aussi sa "combinaison spéciale, étanche comme il faut", qui le protégera en cas de pluie, et pour faire face aux avaries, sa pompe qui, à partir d'un certain niveau, évacue l'eau de son bachot.

"C'est le bon dieu qui va me protéger", dit-il en souriant, le regard levé vers le ciel.

Il avait promis un concert, avant de partir. Babalou, le "gentil fou" comme il dit lui-même, revêt donc son costume trois pièces le temps d'interpréter quelques chansons, comme il le fera dans les dix villes où il relâchera, parmi lesquelles Nancy, Toul et Bar-le-Duc.

Il est à présent l'heure de partir. Babalou a enfilé sa tenue sportive et troqué son chapeau blanc pour une casquette. Il s'installe dans sa barque sans dire un mot, puis s'éloigne lentement sous les applaudissements de son public. "Merci beaucoup", dit-il simplement.

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