jeudi 3 avril 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 03/04/ 08 07h30


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


L'obésité, un obstacle à la maternité .Les kilos en trop pèsent lourd sur la santé, notamment en termes de risques cardiovasculaires, mais ils peuvent aussi pour les femmes être un frein à la maternité, soulignent des spécialistes, appelant de leurs voeux un renforcement de la prévention chez les adolescentes.

L'obésité touche 16,9% des Français et le surpoids 32,4%, et le phénomène concerne de plus en plus des femmes en âge d'avoir des enfants.

"Anecdotique il y a 25 ans", la question de l'obésité de la femme enceinte ou de celle qui souhaite avoir un enfant est devenue quotidienne, ont souligné plusieurs médecins mardi devant la presse, à l'occasion d'une séance thématique de l'Académie nationale de médecine.

L'obésité de la femme enceinte, explique Jacques Bringer (Maladies endocriniennes, hôpital Lapeyronie, Montpellier) a des conséquences à la fois pour la mère et pour le bébé.

Les risques de complications classiques de la grossesse "augmentent nettement". Le risque relatif d'hypertension de la femme enceinte est ainsi multiplié par 6 à 8, celui du diabète gestationnel de 7 à 20 fois.

L'obésité de la mère apparaît également en cause dans les malformations du foetus, souligne le Pr Bringer: elle augmenterait de 40 à 70% le risque de malformation cardiaque et multiplierait quasiment par 3 le risque d'anomalies de fermeture du tube neural (spina bifida, hydrocéphalie...).

"L'obésité paraît créer le risque malformatif", indique le Pr Bringer, la nutrition "influençant très précocement l'expression des gènes". Il déplore "une surveillance plus ou moins molle" de la femme obèse pendant la grossesse, surtout axée sur la survenue d'un diabète.

L'obésité de sa maman a aussi un impact à long terme sur l'enfant, avec davantage de risques qu'il devienne lui-même obèse ou diabétique.

Autre question émergente, celle de l'infertilité. L'obésité, et surtout l'obésité abdominale, est, avec l'augmentation de l'âge maternel, un problème croissant.

Le Nord étant particulièrement touché par le surpoids et l'obésité, Didier Dewailly (médecine de la reproduction, centre hospitalier de Lille) indique que dans son service, la moitié des femmes qui consultent ont un problème de poids.

L'infertilité pour troubles de l'ovulation est trois fois plus fréquente chez les femmes obèses, indique l'endocrinologue Jean-Noël Hugues (CHU Jean Verdier, Bondy). Une perte de poids de 5% restaure l'ovulation naturelle dans plus de la moitié des cas, ajoute-t-il.

A contrario, les traitements de stimulation ovarienne chez les femmes en surcharge pondérale sont plus longs, plus fortement dosés et moins efficaces que chez les autres femmes.

Pour l'Académie de médecine, il est essentiel de prendre en charge les femmes en surpoids, "avant toute grossesse et toute tentative de traitement de la stérilité". "La grossesse n'est pas le moment pour maigrir", soulignent les spécialistes, car l'amaigrissement n'est pas forcément sans risque pour le foetus.

On parle de surpoids pour un indice de masse corporelle (IMC, calculé en tenant compte du poids et de la taille) situé entre 25 et 30, et d'obésité à partir de 30. L'obésité abdominale est déterminée par le tour de la taille (à partir de 80 cm pour les femmes).

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