jeudi 27 mars 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 27/03/ 08 07h10


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Une nouvelle classe de molécules expérimentales remise en questionUne nouvelle classe de médicaments, ciblant des maladies comme la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), le diabète ou le cancer, n'agirait pas comme on l'imaginait et pourrait entraîner des effets indésirables, selon des chercheurs américains qui incitent à la prudence.

Leur découverte remet en question le mode d'action des molécules d'ARN interférents de synthèse, découlant des travaux du Nobel de médecine 2006, sans pour autant nier leur intérêt. Cette étude est publiée mercredi par la revue scientifique britannique Nature.

Selon les chercheurs, ces molécules peuvent avoir un mécanisme d'action beaucoup plus général que prévu et pourraient de ce fait avoir des effets indésirables inattendus s'ils étaient administrés par voie veineuse.

Première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans dans les pays industrialisés, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) touche 50 millions de personnes dans le monde.

La DMLA, qui frappe la zone centrale de la rétine, appelée la macula, se traduit d'abord par une perte de la vision centrale qui rend impossible la lecture.

Une prolifération des vaisseaux ("angiogénèse") au niveau de la rétine l'empêche de fonctionner correctement.

Des essais cliniques prometteurs tentent de prévenir cette évolution en injectant directement dans l'oeil des molécules de synthèse très spécifiques, appelées petits ARN interférents (ARNi) afin de bloquer un gène (le VEGFA ou son récepteur) favorisant cette prolifération vasculaire anormale.

Le bevasiranib (un ARNi) de la firme américaine Opko Health en est déjà au stade de l'essai clinique pour apprécier son efficacité contre la forme la plus fréquente de DMLA, dite forme "humide".

Mais l'étude de l'équipe conduite par Jayakrishna Ambati de l'université du Kentucky (Etats-Unis) montre que d'autres molécules d'ARNi, qui ne fonctionnent pas en bloquant le gène sont tout aussi efficaces.

Ce qui veut dire que le traitement n'agit pas en inhibant un gène particulier pour stopper la prolifération vasculaire, mais en dopant le système immunitaire.

Par le biais du système immunitaire, ces petits ARNi peuvent non seulement déclencher le blocage de la croissance des vaisseaux sanguins dans l'oeil, mais aussi dans la peau et une grande variété d'organes, selon M. Ambati.

Ce blocage est bénéfique dans des maladies comme la DMLA ou le cancer. Mais il pourrait nuire à d'autres organes si ces petits ARN étaient largués dans la circulation sanguine par injections intraveineuses, d'après lui.

Le Dr Ambati conclut que "les essais doivent être abordés avec une grande prudence".

Aucun commentaire: