jeudi 20 mars 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 20/03/08 08h20


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Le dossier pharmaceutique va être expérimenté sur tout le territoire Tandis que le dossier médical personnel s'enlise, le dossier pharmaceutique progresse: l'expérimentation de cet outil informatique dans les officines, destiné à éviter les interactions dangereuses de médicaments pour les patients, va être étendue sur tout le territoire.

"La Cnil (Commission nationale informatique et libertés) nous a autorisés à étendre le dispositif", s'est félicité mercredi le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens (Cnop), Jean Barrot, qui vise une généralisation "d'ici deux ans" dans tout le pays.

"C'est une première, aucun pays dans le monde ne dispose d'un outil de cette portée", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.

Lancée en avril 2007, l'expérience concerne déjà six départements (Doubs, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, Pas-de-Calais, Rhône et Seine-Maritime), où près de 14% des officines, soit près de 400, ont créé quelque 168.000 dossiers.

La Cnil a autorisé le Cnop, pilote et financeur principal du projet, à prolonger ces expériences et à les étendre aux Yvelines et aux Hauts-de-Seine.

Le reste du territoire est également concerné par l'extension, mais dans la limite de 2.000 officines, alors que le pays en compte plus de 23.000. L'accent devrait être mis sur les "zones à forte fréquentation touristique".

Une véritable généralisation du dispositif est conditionnée à une nouvelle autorisation de la Cnil, que les pharmaciens souhaitent avoir d'ici septembre.

L'extension aux pharmacies hospitalières n'est pour l'instant qu'un projet.

Le "dossier pharmaceutique" permet aux pharmaciens d'avoir connaissance des médicaments délivrés aux patients dans les quatre derniers mois dans n'importe quelle autre officine équipée du matériel adéquat.

Il s'agit d'éviter aux patients les interactions indésirables entre différents médicaments, qui provoquent chaque année plus de 10.000 décès. Le pharmacien est alerté automatiquement d'un danger par son logiciel, après consultation du dossier de l'assuré.

"Les expériences menées montrent que les patients adhèrent", assure Isabelle Adenot, responsable du déploiement du dispositif. Selon elle, 80% des patients à qui a été proposée la création d'un dossier l'ont acceptée, malgré les craintes que peut susciter l'idée d'un archivage informatique de ces données.

Des garanties existent pour les assurés, la première étant la possibilité de s'opposer à la création d'un dossier. Ils peuvent également, s'ils ont accepté d'en créer un, exiger que certains médicaments n'y figurent pas ou refuser qu'un pharmacien le consulte.

Et leur dossier n'est pas consultable par l'assurance maladie.

Si un "masquage" a été demandé, le pharmacien est tout de même informé du caractère "incomplet" du dossier.

La carte Vitale du patient constitue la "clé" du dossier. Mais les données sont stockées par un "hébergeur de données individuelles de santé", le GIE Santeos, et le pharmacien ne peut garder aucune trace du dossier sur son écran.

A terme, le dossier pharmaceutique alimentera le volet médicaments du futur Dossier Médical Personnel (DMP), qui doit centraliser l'ensemble des données médicales de chaque assuré social.

Initialement promis pour 2007, le DMP était présenté comme la pierre angulaire de la réforme de l'assurance maladie de 2004, mais il est toujours "au point mort", de l'aveu récent de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

En attendant sa création, les médecins n'auront pas accès au dossier pharmaceutique de leurs patients, à moins que ceux-ci ne leur en fournissent une version imprimée.

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