dimanche 14 octobre 2007

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 14/10/07 18h10


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Accidents du travail: manifestation à Paris pour "une indemnisation intégrale".

Accidents du travail: manifestation à Paris pour "une indemnisation intégrale" Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris, de Montparnasse aux Invalides, pour "une indemnisation intégrale" des accidents du travail, interpellant Nicolas Sarkozy et le gouvernement sur "la France qui se lève tôt et a mal au travail".

Accidents du travail: manifestation à Paris pour "une indemnisation intégrale"

"Les victimes ont leur mot à dire", indiquait la banderole de tête, portée par des personnes en fauteuils roulants, membres de la Fnath (fédération des accidentés de la vie) et de l'Andeva (victimes de l'amiante), à l'initiative du défilé, soutenu par la CGT.

Le cortège a rassemblé 1O.000 personnes selon la police, 20.000 selon les organisateurs.

Aujourd'hui, les accidents du travail sont indemnisés de façon forfaitaire et les manifestants, venus de toutes les régions, réclamaient leur indemnisation "intégrale", à l'image des accidents de la route.

Ils dénonçaient aussi l'instauration prochaine par le gouvernement de franchises médicales, "un impôt sur la maladie" selon eux.

A Paris, des veuves de victimes de l'amiante portaient des photos de leurs époux décédés prématurément. Des défilés ont également réuni environ 300 personnes à Lille et Nice.

"Dans cette période où certains s'efforcent de vanter les mérites de la valeur travail, nous voulons redire ce que sont les réalités du travail", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

"Les employeurs doivent indemniser à hauteur des préjudices que l'organisation du travail a généré. Et contrairement aux engagements pris, il n'y a toujours pas de reconnaissance des travaux pénibles", a-t-il ajouté.

Les organisateurs ont vivement interpellé Nicolas Sarkozy et le gouvernement.

"Il ne sert à rien d'encenser +la France qui se lève tôt+, si sa parole est méprisée et ignorée dès qu'elle est victime d'un accident de travail", a lancé le secrétaire général de la Fnath, Arnaud de Broca.

"La France qui se lève tôt a mal au travail. Elle ne veut pas travailler plus pour gagner plus, elle veut travailler mieux et ne pas arriver à la retraite usée et malade", a renchéri le président de l'Andeva, François Desriaux.

Aujourd'hui, on répertorie "trois millions et demi de situations d'exposition à des cancérogènes sur les lieux de travail", a-t-il rappelé.

"Comment le Premier ministre peut-il décemment affirmer que la plus grande injustice ce sont les régimes spéciaux de retraite et ignorer que des milliers de salariés ne profiteront jamais de leur retraite à cause d'une espérance de vie réduite par les expositions professionnelles ?", a poursuivi le président de l'Andeva.

"Sur l'amiante, la réparation intégrale on l'a obtenue à travers le fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva). Mais nous craignons une remise en cause des droits obtenus", a-t-il expliqué.

Les associations dénoncent un accord récemment signé par trois syndicats (FO, CFTC, CFDT) et le patronat, qui "maintient de fait la réparation forfaitaire" et "porte en germe une remise en cause de la +faute inexcusable+ de l'employeur".

Parmi les manifestants, Bernard Charbonnier, 76 ans, a raconté comment il avait perdu un poumon après avoir travaillé 30 années durant, de 1956 à 1986, à la fonderie de Renault au Mans, "où l'amiante était utilisée par tonnes tous les jours, sans aucune protection".

"Les patrons savaient, mais ils ne le disaient pas", a-t-il affirmé, la voix faible et les traits tirés.

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