mardi 18 septembre 2007

~ une petite info santé!!! ~

L’actualité Santé du 18/09/07 15H05


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Traumatismes des dents chez l'enfant: il y a urgence à consulter.

Bien des complications pourraient être évitées si la prise en charge des traumatismes dentaires chez les enfants se faisait rapidement, rappellent les dentistes à l'occasion des 33e Entretiens de Garancière, qui se tiennent de mardi à vendredi à Paris.

En ce début d'année scolaire, les dentistes souhaitent sensibiliser davantage les parents, mais aussi les enseignants, à l'urgence d'une consultation après un choc au niveau des dents, y compris lorsqu'il s'agit de dents temporaires (dents de lait).

L'urgence se compte en quelques dizaines de minutes lorsque une dent permanente est "expulsée", lorsque l'enfant la perd sous l'effet du choc. "La dent doit être réimplantée dans l'heure", insiste le Dr Chantal Naulin Ifi (Faculté de chirurgie dentaire - Paris 7), et à condition d'avoir été "conservée dans un bon milieu".

En attendant la mise au point d'un liquide de conservation spécifique - sur lequel des recherches sont en cours -, la dent peut être placée dans du lait, du sérum physiologique ou faute de mieux dans la bouche de l'enfant, voire de sa mère. Le but étant que les cellules "restent vivantes".

Plus d'un enfant de moins de 6 ans sur deux (51%) a eu un traumatisme des dents, en tombant, en se cognant... Mais moins de la moitié des petits patients ayant subi un traumatisme en denture temporaire se rend chez le dentiste dans la semaine suivant le choc.

Or les séquelles sur les futures dents permanentes peuvent être sérieuses, du fait de la proximité de la racine des dents temporaires avec le germe sous-jacent. La dent définitive peut ne plus évoluer ou être malformée.

Les soins sont fonction de l'âge et de la "coopération" de l'enfant. Il est difficile pour un jeune enfant de laisser pénétrer l'intimité de sa bouche, explique le Dr Naulin Ifi. Mais "plus tôt on le voit, plus on est dans de bonnes conditions pour la réparation", note-t-elle.

Dans le cas de fracture coronaire (dent cassée), le dentiste pourra la recoller (à condition que l'entourage ait pensé à ramasser les morceaux et à les préserver dans un liquide), ou la reconstituer avec des matériaux composites. La situation se complique si le tissu pulpaire (nerf) est touché. Certains chocs n'ont pas de conséquences visibles mais peuvent avoir agi sur la racine (fracture radiculaire).

Mais certains traumatismes ne trouvent leur solution définitive que 20 ans après l'accident. Ils nécessitent donc un suivi sur le long terme. Ils ont aussi un coût important, estimé à environ 1.500 euros en moyenne par enfant traumatisé.

Pour les plus petits, les traumatismes se produisent le plus souvent lors d'incidents de la vie quotidienne.

Pour les plus grands, le pic d'incidence a lieu chez les garçons de 9-10 ans au moment ou les jeux ou activités sportives deviennent plus vigoureux (arts martiaux, handball, football, rugby, hockey, roller...).

D'autres facteurs de risque sont également incriminés : accidents en milieu hospitalier (intubation), enfants qui ont les dents "en avant", ceux qui ont une mauvaise coordination, ceux qui sont extravertis, certaines maladies (épilepsie, infirmité motrice...). L'obésité semble également un facteur aggravant, les enfants obèses ayant une coordination moins bonne et tombant lourdement.

Casques et protège-dents sont de rigueur pour les activités à risque, souligne le Dr Naulin Ifi, qui avoue redouter particulièrement les dégâts occasionnés par les trottinettes.

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