jeudi 23 août 2007

une petite info santé!!!


L'actualité santé du 23/08/2007

Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


La fièvre aphteuse sous contrôle, reprise des exportations britanniques samedi


La Grande-Bretagne va pouvoir reprendre samedi ses exportations de bétail et de produits animaux vers l'Union européenne, seule une zone d'un rayon de 10 km autour de deux fermes anglaises contaminées par la fièvre aphteuse restant encore sous surveillance.
Les deux exploitations du Surrey (sud-est de l'Angleterre) touchées par le virus début août et où quelque 500 animaux ont été abattus restent entourées d'un périmètre de surveillance de dix kilomètres.


Cette zone très restreinte est la seule à rester soumise à un embargo total d'exportation vers l'Union européenne, ont décidé jeudi à l'unanimité les experts vétérinaires des 27 réunis à Bruxelles.

Pour le reste de la Grande-Bretagne, le commerce de bétail vivant et de produits animaux sera possible à compter du 25 août, après un contrôle strict pour vérifier qu'ils ne proviennent pas de la zone interdite. L'Irlande du Nord n'avait jamais été soumise à l'embargo.

Le ministre britannique de l'Environnement, Hilary Benn, s'est félicité jeudi du feu vert des 27. "Il s'agit d'une démonstration claire de la confiance que nos collègues européens ont dans les mesures de contrôle de la maladie que nous avons prises", a-t-il relevé.

"La décision prise est meilleure que ce que nous attendions, pour le bétail vivant", a noté un responsable vétérinaire britannique, Fred Landeg, à la sortie de la réunion à Bruxelles. Les experts avaient en effet également l'option d'alléger uniquement l'embargo sur les produits animaux, comme la viande fraîche ou le lait.

"Nous voulons que les gens restent vigilants, car nous avons encore des mesures de surveillance à respecter", a souligné M. Landeg, tout en jugeant que "les chances de trouver un un autre cas (de fièvre aphteuse) sont très très faibles".

Il y a quinze jours, les experts européens avaient fixé jusqu'au 25 août un embargo total d'exportation vers l'UE du bétail vivant et des produits animaux de Grande-Bretagne, classée toute entière "zone à haut risque". Depuis lors, aucun nouveau foyer du virus n'a été découvert dans le pays.

"La réduction des mesures de contrôle à ce stade a été rendue possible par l'évolution favorable de la maladie, l'interdiction immédiate et stricte de mouvement (de bétail) dans toute la Grande-Bretagne et la mise en place d'autres mesures spécifiques dictées par la Commission européenne", a expliqué Bruxelles.

La décision des experts vétérinaires, qui se retrouveront le 11 septembre, est valable jusqu'au 15 septembre.

Les exploitations contaminées, distantes d'à peine cinq kilomètres, se trouvent à proximité d'un pôle scientifique habilité par l'UE à manipuler le virus à des fins de recherche ou pour fabriquer des vaccins.

"Les autorités britanniques ont établi un fort soupçon sur un lien avec le site scientifique. Mais l'enquête est toujours en cours sur l'origine de l'épidémie", a rappelé Philip Tod, porte-parole de la Commission européenne, chargé de la santé.

"La situation n'est en rien comparable à l'épidémie massive de 2001, puisque nous savons que le virus vient d'un site précis où il était manipulé", a expliqué un expert européen de la maladie.

L'ampleur de la dernière épidémie de fièvre aphteuse, entre février et septembre 2001, avait traumatisé la Grande-Bretagne: 2.030 cas avaient été identifiés et plus de six millions d'animaux abattus.

Plusieurs foyers avaient été enregistrés dans la foulée en Irlande, en France et aux Pays-Bas.

L'obtention du statut de pays totalement "indemne de fièvre aphteuse" délivré par l'Office international des épizooties (OIE) prendra au moins trois mois.



Coup de pouce pour la scolarisation des enfants handicapés

Le gouvernement a présenté jeudi son "plan d'action" pour la scolarisation des enfants handicapés, dont Nicolas Sarkozy entend faire un droit "opposable", aux associations de parents d'enfants handicapés qui disent rester "vigilants" à la veille de la rentrée.


"Nous devons répondre à une promesse très forte du Président de la République", a déclaré le ministre de l'Education Xavier Darcos, qui a reçu, aux côtés de Xavier Bertrand (Travail et Solidarité) et sa secrétaire d'Etat Valérie Létard, les représentants associatifs au ministère de l'Education nationale.

Les ministres ont rappelé les mesures annoncées le 8 août, notamment la création de 2.700 postes d'auxiliaires de vie scolaire individuels (AVS-i), qui permettront, ont-ils dit, de répondre à "une demande importante de la part des parents", soit 10.000 de plus qu'en 2006.

Les AVS, qui accompagnent les enfants handicapés en milieu ordinaire, étaient 13.600 en 2006, dont 12.000 "individuels". En moyenne, chaque enfant reçoit 13 heures d'accompagnement, soit la moitié du temps scolaire.

Les ministres ont annoncé que la formation des AVS, ainsi que celle des enseignants, sera améliorée, avec pour objectif à plus long terme leur professionnalisation, dans le cadre de la création de diplômes couvrant le champ des métiers de la dépendance.

"Le gouvernement et les associations doivent travailler ensemble, le droit opposable, ce n'est pas se promener avec un huissier, c'est passer à la vitesse supérieure", a affirmé M. Bertrand.

Dans les collèges, où le taux de scolarisation chute (45.000 élèves handicapés pour 104.500 dans le premier degré) avec pour conséquence une insertion dans l'emploi difficile pour les jeunes handicapés, 200 Unités pédagogiques d'intégration (UPI) supplémentaires sont créés, s'ajoutant aux 1.119 actuels.

Une plate-forme téléphonique sera installée à partir du 27 août (0 810 55 55 00, de 8H00 à 18H00 du lundi au vendredi) pour répondre aux familles qui n'auraient pas trouvé de solution.

Les associations restent "vigilantes", affirme à l'AFP Jean-Marie Barbier, président de l'Association des paralysés de France (APF). "On nous annonce un plan d'urgence plutôt qu'un réglement global du problème", constate-t-il.

Il rappelle qu'"au moins 15.000 enfants ne sont scolarisés dans des conditions satisfaisantes, soit loin de chez eux, soit avec un nombre d'heures insuffisant, et au moins autant sont sans solution aucune".

"On ne peut que se féliciter, mais c'est loin de donner satisfaction", estime Didier Arnal, directeur général de la fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), qui affirme que "le temps passé par les enfants handicapés à l'école restera très insuffisant".

Pour lui, des points noirs demeurent : manque de préparation et de formation des enseignants, accessibilité des écoles, transports.

Laurent Cocquebert, directeur général de l'Unapei (handicap mental) dénonce aussi les "liens insuffisants entre l'école et les établissements spécialisés".

L'intégration en milieu ordinaire "n'est pas une fin en soi", dit-il, "les enfants lourdement handicapés ont besoin d'être à la fois quelques heures dans l'école de leur quartier et en établissement spécialisé, or pour l'instant, il y a rarement coordination entre les deux".

L'intégration en milieu ordinaire, où la France accusait un fort retard, a progressé ces dernières années : 155.563 enfants ont été scolarisés en 2006-2007 (111.083 en primaire et 44.480 au collège), contre 89.000 en 2002.



L'accroissement des risques sanitaires exige davantage de solidarité, selon l'OMS

De nouvelles maladies infectieuses apparaissent aujourd'hui à un rythme sans précédent, a averti jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en appelant à une meilleure coopération internationale pour faire face aux risques sanitaires du 21e siècle.


Trente-neuf nouveaux agents pathogènes, dont le virus du sida, les virus des fièvres hémorragiques d'Ebola et de Marbourg, le SRAS, ont été identifiés depuis 1967, indique l'OMS dans un rapport publié jeudi.

Les nouveaux risques sanitaires incluent non seulement des épidémies, mais également des maladies d'origine alimentaire, des accidents ou des attaques chimiques, biologiques ou nucléaires, la pollution industrielle et les changements climatiques "qui pourraient mettre en danger des millions de personnes dans plusieurs pays".

"Compte tenu de la vulnérabilité à l'échelon planétaire aujourd'hui face à ces risques, l'amélioration de la sécurité passe par une solidarité mondiale", a déclaré le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, en commentant devant la presse le rapport annuel sur la santé dans le monde, intitulé "Un avenir plus sûr".

Le libre-accès aux connaissances, technologies et matériels divers, y compris les virus et autres échantillons biologiques, sont "nécessaires pour assurer une sécurité mondiale optimale", souligne le rapport.

"D'importants changements ont eu lieu, notre relation au règne animal, nos voyages, notre comportement social et sexuel ont changé la nature de nos relations avec le monde des microbes", a expliqué devant les journalistes Mike Ryan, directeur du département alerte et action de l’OMS en cas d’épidémie et de pandémie.

"Le résultat en est l'apparition de nouveaux agents pathogènes et leur dispersion à travers le monde" malgré une plus grande capacité à les identifier, a ajouté Mike Ryan.

Selon le rapport de l'OMS, les risques sanitaires sont désormais difficiles à limiter à un pays, mais se répandent rapidement dans le monde, notamment du fait de l'augmentation du trafic aérien et du commerce.

"Les compagnies aériennes transportent désormais plus de 2 milliards de passagers par an, ce qui permet aux porteurs de maladie de les transférer d'un pays à l'autre en quelques heures", relève l'OMS.

L'évolution des micro-organismes et des résistances aux antibiotiques sont d'autres facteurs de l'explosion du nombre de nouvelles maladies.

"Au vu de la vulnérabilité universelle à ces attaques, une meilleure sécurité exige une solidarité mondiale", a souligné le Dr Chan.

Pourtant, le rapport relève "l'insuffisance des investissements dans la santé publique en raison d'un faux sentiment de sécurité".

"Il existe des manques importants, particulièrement dans les services de santé de nombreux pays", dus à la pauvreté, à un manque d'investissement, qui ont sérieusement affaibli le filet de sécurité mondial.

Le partage des connaissances médicales et de la technologie entre pays riches et pays pauvres est désormais crucial. Selon l'OMS, il est "l'une des routes les plus praticables pour la sécurité sanitaire mondiale".

L'OMS a introduit cette année un nouveau Règlement sanitaire international applicable à ses 193 Etats membres, qui prescrit la manière dont les pays doivent évaluer et notifier à l'organisation les urgences de santé publique de portée internationale.

L'organisation tente également d'améliorer la distribution de nouveaux médicaments dans les pays pauvres, après les récentes critiques de l'Indonésie.

En décembre, Jakarta avait suspendu la transmission d'échantillons du virus de la grippe aviaire, pour dénoncer le fait que les pays pauvres fournissent gracieusement des virus à des laboratoires occidentaux et ne peuvent pas ensuite acheter leurs coûteux vaccins.



Encore trop de prescriptions de médicaments "inefficaces", selon un rapport

Les médecins français prescrivent davantage de médicaments trop peu "efficaces" pour être remboursés par la Sécurité sociale que leurs confrères européens, selon un rapport réalisé par des magistrats de la Cour des comptes pour l'Assemblée nationale, révélé jeudi par Le Parisien.


Ce rapport a été remis en juillet à la Mission d'étude et de contrôle de la Sécurité sociale (MECSS) de l'Assemblée nationale.

Selon Le Parisien, le rapport déplore que les praticiens français "prescrivent davantage de produits trop peu efficaces pour être remboursés que leurs confères européens", citant notamment des sirops contre la toux ou des veinotoniques.

Le rapport relève en outre que "90% des consultations des généralistes se soldent par une prescription", contre 72% en Allemagne et 43% aux Pays-Bas. De même, la consommation d'antibiotiques en France reste "deux fois supérieure à celle des Allemands et des Néerlandais", en dépit d'une baisse de la consommation de 13% entre 2002 et 2005.

Ces habitudes de consommation peuvent déboucher sur des "interactions médicamenteuses" qui entraînent, selon le rapport, quelque "130.000 hospitalisations" par an.

Les rapporteurs mettent en outre le doigt sur "la nécessité d'une base publique" de données sur le médicament, qui pourrait peut-être atténuer l'influence des laboratoires pharmaceutiques qui consacrent environ 8.500 euros par an et par médecin à la promotion de leurs médicaments.

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