mercredi 22 août 2007

une petite info santé!!!

L'actualité santé du 22/08/2007

Pratis News ( L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Les jeux vidéo pourraient fournir des clés sur la propagation des épidémies


Une maladie virtuelle, qui s'est accidentellement propagée dans le jeu vidéo en ligne le plus populaire, pourrait aider les chercheurs à prédire l'impact de véritables épidémies, selon une étude publiée mardi.

Des jeux vidéo, tel World of Warcraft, lancé en 2004, pourraient bientôt devenir des espaces de test dans la lutte contre la grippe aviaire, le paludisme, ou un autre virus meurtrier encore inconnu, explique à l'AFP une des auteurs de l'étude, Nina Fefferman de l'Université Rutgers, dans le New Jersey.

Des discussions sont en cours avec Blizzard, le développeur de ce jeu, afin de voir comment de futures mises à jour du jeu pourraient venir en aide au monde scientifique, ajoute-t-elle.

"Alors que la technologie et la biologie deviennent de plus en plus partie intégrante de notre vie quotidienne, ce rapprochement entre des virus virtuels et des humains pourrait être très important", estime-t-elle.

L'improbable collaboration entre le monde médical et le jeu vidéo a débuté fin 2005, quand les développeurs de Blizzard, propriété du groupe français Vivendi, ont introduit dans leur jeu une maladie hautement contagieuse, appelée "Corrupted Blood", dans une nouvelle zone de leur univers virtuel.

World of Warcraft est un "jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs", dans lequel des milliers d'avatars s'affrontent, forment des alliances ou dialoguent.

Au départ, la nouvelle maladie a fonctionné comme prévu: les personnages les plus forts subissaient les effets d'une simple mauvaise grippe, tandis que les plus faibles mouraient.

Lorsque les joueurs atteints ont rejoint d'autres zones de World of Warcraft, comme des villes densément peuplées, des avatars sans défense ont à leur tour été infectés, ce que n'avaient pas anticipé les programmeurs.

Les développeurs ont ensuite tenté d'imposer, sans succès, des périodes de quarantaine aux personnages contaminés. Au final, pour mettre un terme à cette épidémie, ils n'ont eu d'autre choix que de redémarrer les serveurs du jeu.

"C'était la première fois qu'un virus virtuel infectait un humain virtuel, d'une manière qui ressemblait à un vrai évènement épidémiologique", affirme Nina Fefferman, dont le collaborateur dans cette étude, Eric Lofgren, de l'Université de Boston, jouait au jeu quand cette maladie est apparue.

Les auteurs se sont immédiatement rendus compte des perspectives qu'offraient les jeux en ligne pour analyser la propagation d'une épidémie, jusqu'à présent étudiée uniquement grâce à des modèles mathématiques, qui n'ont pas réponse à tout.

"On ne peut pas prévoir comment les gens réagiront" en cas de crise sanitaire, juge Nina Fefferman. "Combien fuieront la quarantaine? Seront-ils plus ou moins coopératifs s'ils ont peur? Nous n'en savons rien", ajoute-t-elle.
C'est pourquoi ces univers virtuels pourraient aider les scientifiques à "intégrer des paramètres appropriés à des modèles épidémiologiques existants", poursuit-elle.

Certains sceptiques suggèrent que les joueurs prennent plus de risques sur internet que dans la vraie vie. "Nous ne disons pas que les réactions des gens dans le jeu seraient identiques dans la vraie vie", répond Mme Fefferman. "Mais je crois que c'est le comportement le plus ressemblant à ce qu'ils feraient pour se protéger réellement".






Cancer: le taux de survie des malades cinq ans après le diagnostic s'améliore en Europe


Les taux de survie des malades du cancer s'améliorent en Europe, et les écarts entre les différents pays semblent amorcer une réduction, selon des résultats publiés mardi d'une étude Eurocare-4 portant sur 23 pays

L'analyse, portant sur 2,7 millions de cas de cancer diagnostiqués chez l'adulte entre 1995 et 1999 et suivis jusque fin 2003, fait apparaître un taux de survie moyen de 52% dans les cinq ans suivant le diagnostic, avec un total d'environ 1,3 million de décès.

La Norvège, la Suède et la Finlande sont les pays les mieux placés avec un taux de survie moyen à 5 ans de 57%. Si ce taux avait été atteint par les 23 pays concernés par l'étude, il y aurait eu 150.000 décès par cancer en moins, relèvent Franco Berrino (Milan, Italie) et ses collègues.

Le taux de survie moyen à 5 ans varie en fonction de l'organe atteint: inférieur à 10% pour le pancréas et le foie, il dépasse 90% pour le cancer des lèvres ou des testicules, selon les résultats publiés en ligne par le revue médicale The Lancet Oncology.

Pour le cancer du poumon (plus de 343.000 cas), il reste inférieur à 13%. Il atteint 54% pour le cancer colorectal, 76% pour le cancer de la prostate et 79% pour le cancer du sein. Pour ces quatre cancers fréquents et celui de l'ovaire, le taux de survie est le plus élevé dans les pays nordiques (sauf le Danemark) et en Europe centrale, et le plus faible en Europe de l'Est.

Il se situe à un niveau intermédiaire en Europe méridionale, et est faible au Royaume Uni et en Irlande.
Alors que la précédente étude Eurocare-3 publiée en 2003 évoquait un fossé se creusant entre les pays de l'Est et de l'Ouest, les résultats d'Eurocare-4 laissent entrevoir un réduction des différences géographiques, principalement due à l'amélioration des services de santé dans les pays ayant précédemment un faible taux de survie, note le Dr Berrino.

Durant la période 1991-2002, le taux de survie à 5 ans dans les pays de l'est est passé de 30% à près de 45% pour le cancer colorectal, de 60% à 74% pour le cancer du sein et de 40% à 68% pour le cancer de la prostate, relève Arduino Verdecchia (Institut supérieur de Santé, Rome) dans un second article à paraître également dans le mensuel Lancet Oncology.
La survie s'améliore globalement, les pays où les dépenses totales nationales de santé sont les plus élevées ayant généralement (sauf notamment au Royaume Uni et au Danemark) de meilleurs résultats.

La Finlande enregistre toutefois un taux de survie élevé malgré un niveau modéré de dépenses.
Le Pr Verdecchia appelle à partager au niveau européen les acquis "des plans nationaux contre le cancer à succès" et à développer, à terme, un plan cancer pan-européen.





Sida: l'injection intradermique réduit la quantité du prototype de vaccin


L'injection dans la peau d'un prototype de vaccin anti-virus du sida permet d'avoir une réponse immunitaire dirigée contre le virus équivalente à celle obtenue par injection dans le muscle, mais "avec 5 fois moins de produit", selon les résultats d'un essai réalisé en France.

L'Agence nationale française de recherche sur le sida (ANRS) publie mercredi les résultats de cet essai baptisé "Vac 16" sur 68 volontaires séronégatifs dans la revue en ligne PLoS ONE, alors que se tient jusqu'à jeudi la conférence internationale "AIDS Vaccine" à Seattle (Etats-Unis).

Ces résultats sont intéressants dans la perspective d’une vaccination à large échelle dans les pays en développement pour réduire le coût de la diffusion d'un futur vaccin qui aura démontré son efficacité à grande échelle, souligne l'ANRS.

L'essai, conduit dans six centres de vaccination préventive, avait pour objectif de comparer la tolérance et la réponse immunitaire (développement de défenses dirigées contre le virus du sida, le VIH) de deux voies d'injection, intramusculaire et intradermique, du candidat-vaccin ou prototype.

La très grande majorité des vaccinations, par exemple contre la grippe ou l’hépatite B, recourt à l'injection intramusculaire. La vaccination contre la tuberculose avec le BCG se fait dans la peau.

La voie intradermique présente l'intérêt de requérir une plus faible quantité de produit et est d'ailleurs étudiée pour améliorer la vaccination contre la grippe, dans la perspective de pouvoir immuniser un grand nombre de personnes en cas de pandémie, selon l'ARNS.

"Dans le domaine du sida, la vaccination intradermique pourrait favoriser davantage la réponse des cellules-clés du système immunitaire dirigées contre le VIH : les CD4 et surtout les CD8, les cellules +tueuses+", expliquent les chercheurs.

Ce candidat-vaccin est un mélange de quatre lipopeptides de synthèse, composés de fragments de protéines du VIH - Gag, Pol, Nef et RT - dont on sait qu’ils déclenchent une bonne réponse immunitaire cellulaire contre le VIH, et de lipides. Ces derniers, des molécules graisseuses, favorisent la pénétration de la préparation vaccinale dans les cellules adéquates.

Ces résultats démontrent la capacité des lipopeptides à induire une bonne réponse immunitaire, en faisant intervenir les cellules tueuses, contre le VIH chez des individus non-infectés et ce avec "5 fois moins de produit quand l’injection est faite par voie intradermique".

Billywill

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