mercredi 4 juin 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 04 /06/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


A "Oaksterdam", les étudiants cultivent le cannabis malgré la loi fédérale.

Les étudiants d'une école privée d'Oakland, près de San Francisco, apprennent à faire pousser et à préparer le cannabis pour l'administrer à des fins médicales, même si les autorités fédérales continuent leur répression dans un Etat ouvert à ce genre de pratiques.

Le but de l'université d'"Oaksterdam" - comme l'ont surnommé les locaux, en référence à l'approche libérale de la ville d'Amsterdam vis-à-vis de cette drogue - est d'éduquer les personnes aux bénéfices du cannabis et d'encourager les diplômés à ouvrir leurs propres dispensaires en Californie.

Dans cet Etat, comme dans 11 autres Etats américains, la loi autorise l'utilisation du cannabis à des fins médicales, mais la législation fédérale interdit toute possession de cannabis.

L'école d'Oakland, qui a repris un modèle existant à Amsterdam, a ouvert en novembre et a récemment commencé à proposer des cours à Los Angeles.

Jusqu'ici 200 étudiants ont reçu un diplôme et plus de 500 personnes se sont inscrites.

Les thèmes étudiés vont de l'histoire du cannabis, aux politiques vis-à-vis de cette substance à l'horticulture. Les cursus incluent aussi des jeux de rôle pour savoir comment se comporter si l'on est arrêté par un policier et des méthodes pour prendre soin des plants, faire sécher les feuilles et réduire l'odeur qu'elles dégagent.

Christie, 56 ans, qui travaille pour des sites internet en "freelance", préfère ne pas révéler son nom de famille mais explique être venue dans cette école pour connaître les lois entourant le cannabis, sujettes à des évolutions régulières.

L'automne dernier par exemple, l'agence fédérale antidrogue (Drug enforcement administration, DEA) a envoyé des lettres à ces dispensaires pour leur demander de fermer leurs portes, faute de quoi ils s'exposeraient à des amendes.

"Une intervention fédérale fait un peu peur, donc je voulais vraiment comprendre tous les aspects légaux de la question", raconte Christie.

Souffrant de dépression, elle a pris du Prozac pendant des années, mais elle souffrait d'effets secondaires.

Son fils lui a alors proposé de prendre du cannabis et elle dit que cela lui a fait beaucoup de bien. "Je me sens plus joyeuse et je peux finalement mieux dormir", dit-elle, en soulignant ne plus prendre d'antidépresseurs.

Les responsables d'"Oaksterdam" mettent en avant les effets antidouleurs auprès de personnes souffrant notamment de cancers, de sclérose en plaques et du HIV/sida.

Ils avancent aussi que la légalisation de cette drogue a permis d'augmenter les revenus de l'Etat via les taxes.

"Le gouvernement dépense des sommes astronomiques pour faire appliquer les lois antidrogues et mettre les gens en prison", déplore Danielle Schumacher, responsable de l'école d'Oakland. "Quand l'agence DEA fait des descentes dans les dispensaires et saisit des biens, ils s'en prennent en réalité aux revenus de l'Etat de Californie", poursuit-elle.

Sans surprise, la création de cette école spéciale n'a pas été bien accueillie par la DEA, qui estime que c'est une façon d'envoyer un mauvais message et que cela encourage la criminalité.

"Cela renforce une attitude très complaisante de la part du public comme quoi le cannabis est sûr et efficace, alors que ce n'est pas le cas", affirme Michael Chapman, un agent de la DEA travaillant au bureau de San Francisco.

Danielle Schumacher espère elle que l'usage médical augmentera encore.

"Nos élèves utilisent leurs diplômes pour faire du lobbying à différents niveaux du gouvernement", que ce soit en Californie, à Washington ou ailleurs, résume la responsable.

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