jeudi 22 mai 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 22/05/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Les jeunes se laissent séduire par les cigarettes sucrées.

Les cigarettes sucrées aux couleurs aguichantes et au goût de bonbon, ainsi que le narguilé qu'on apporte pour les soirées chez les copains, font un malheur chez les jeunes, qui fument davantage en 2008 qu'au cours des quatre années précédentes.

On constate une "explosion" de la consommation de ces produits, a souligné mercredi le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de l'Office français de prévention du Tabagisme (OFT), lors d'une conférence de presse sur la Journée mondiale sans tabac (31 mai), centrée cette année sur la consommation des jeunes.

Il a révélé les chiffres d'une enquête conduite en février/mars par l'association Paris sans tabac, où il apparaît que les jeunes Parisiens fument plus cette année qu'au cours des quatre années précédentes. Par exemple, à l'âge de 14 ans, le nombre des fumeurs, qui était resté stable à 5% sur toute la période 2004-2007, a grimpé à 12% en 2008. A 16 ans, ce taux est passé de 14% à 18%, et à 17 ans de 20% à 24%.

Cependant, la consommation des jeunes reste clairement inférieure à ce qu'elle était avant 2003 et la mise en place du Plan cancer.

Le Pr Dautzenberg incrimine la fin des grandes campagnes anti-tabac, que les plus jeunes n'ont jamais entendues, et l'arrivée de nouveaux produits sur le marché. "L'industrie du tabac cible les plus jeunes", affirment affiches et dépliants réalisés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale.

Des cigarettes au goût de vanille, réglisse, caramel ou chocolat, parfois roses (pour les filles) ou noires (pour les garçons), sont en effet arrivées récemment sur le marché.

En dépit des apparences, elles ne contiennent pas moins de 10 mg de goudron, 10 mg de monoxyde de carbone, soit les maxima autorisés, et 0,8 mg de nicotine, "comme la Marlboro ordinaire", a souligné le pneumologue, parlant de "produit toxique peinturluré". Elles coûtent autant que les cigarettes ordinaires.

C'est à 13 ans que les cigarettes parfumées sont les plus consommées (un tiers des consommateurs de cet âge), alors que le chiffre tombe à 2% des consommateurs de 15 ans.

"Les cigarettes sucrées sont au tabac ce que les +premix+ (mélange d'alcool et de boisson sucrée) sont aux alcools forts", a souligné le Pr Dautzenberg, pour qui ces deux produits ont le même objectif : habituer à l'alcool, faire commencer à fumer.

Produit qui se veut festif, la chicha ou narguilé reste au premier rang de la consommation des jeunes : 18% des 12-15 ans ayant consommé au moins une fois un produit du tabac y ont goûté, près de 30% des 17 ans en usent régulièrement.

Chaque millilitre de narguilé absorbé a la même composition que le tabac, avec cependant moins de nicotine. "Mais en une seule bouffée on absorbe l'équivalent d'une cigarette", note le Pr Dautzenberg, pour qui une chicha toute entière correspond à deux paquets de cigarettes.

Dernière venue sur le marché, la mystérieuse "cigarette électronique": un tube auquel on adjoint des cartouches remplies de liquide aromatique et dont l'embout s'allume quand on aspire, comme une vraie cigarette.

Présentée souvent comme un substitut, elle ne contient ni goudron ni CO2, mais un dosage variable de nicotine, avec des goûts de fruits, de chocolat, de menthol, de tabac blond... "C'est un produit mis sur le marché sans aucune étude, ni médicale ni autre", s'insurge le Pr Dautzenberg.

L'"e-cigarette", dont on parle beaucoup sur internet, coûte autour de 100 euros et se vend dans les tabacs et en pharmacie.

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