jeudi 22 mai 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 22/05/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Chine: prévenir les épidémies reste la priorité, la flamme olympique repart.

La lutte contre les risques d'épidémies s'intensifiait jeudi dans les camps de réfugiés du sud-ouest de la Chine, où Pékin veut soutenir le moral des plus de 5 millions de sinistrés du séisme en faisant venir la flamme olympique à la veille des Jeux.

Dix jours après le séisme du 12 mai, qui a fait 51.151 morts confirmés et 29.328 disparus dans toutes les régions touchées selon un dernier bilan officiel, le gouvernement chinois commence à préparer la reconstruction de la région ravagée.

Mercredi, il a décidé de débloquer 70 milliards de yuans (6,35 milliards d'euros) pour remettre sur pied les infrastructures et les bâtiments rasés par le tremblement de terre d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richter.

Mais dans l'immédiat, l'urgence reste l'aide aux sinistrés, l'aménagement des camps où se préparent à vivre de longs mois les réfugiés. Et de continuer à lutter contre les risques d'épidémies qui menacent toujours avec le manque persistant d'eau potable et de toilettes.

Dans un camp installé dans un stade de football de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, la plus touchée par le séisme, des préfabriqués s'enfilent.

"Nous pouvons accueillir un millier de personnes ici, et ça se remplit peu à peu", explique Du Yu, porte-parole du centre d'accueil.

Dans une telle promiscuité, l'hygiène est une préoccupation de tous les instants, renchérit une autre responsable, Wang Xiaoyan. A mesure que l'été approche, que les températures montent, "il faut désinfecter régulièrement et s'assurer que les gens se lavent correctement", met-elle en garde.

Pour l'instant, seuls des cas de gangrène gazeuse, une infection bactérienne très contagieuse qui peut conduire à la mort en 12 heures, ont été découverts dans la région parmi une soixantaine de blessés.

Mais les responsables sanitaires craignent des épidémies de diarrhée, d'hépatite A, de choléra. D'autant que de nombreux réfugiés n'ont accès ni à ce genre de camps aménagés, ni à des tentes dignes de ce nom. Il doivent encore se contenter de bâches.

Jeudi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé l'envoi d'une nouvelle cargaison --tablettes de désinfection, unités de traitement de l'eau, toilettes mobiles...-- capable de venir en aide à quelque 130.000 personnes.

L'agence onusienne prépare également des kits contenant des médicaments de base et du matériel médical pouvant assurer le traitement de 30.000 patients.

Mais l'OMS commence aussi à penser à l'avenir. "Nous savons que les installations sanitaires dans la zone de l'épicentre et autour ont été gravement affectées par la catastrophe", explique dans un communiqué son responsable en Chine, Hans Troedsson.

L'OMS entend aider la Chine à remettre sur pied ses hôpitaux, ses cliniques, mais aussi faire en sorte qu'à l'avenir, les installations "soient suffisamment solides pour résister à des catastrophes naturelles".

Pour tenter de redonner du courage aux sinistrés, les autorités chinoises ont promis jeudi le passage de la flamme olympique dans le Sichuan du 3 au 5 août, quelques jours seulement avant le début des Jeux de Pékin le 8.

L'itinéraire du relais a été modifié "afin de soutenir le travail des secours dans la zone ravagée par le séisme", a annoncé le comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin.

L'annonce a été faite alors que la flamme reprenait son parcours dans l'est du pays, à Ningbo, après trois jours d'un deuil national exceptionnel en hommage aux victimes.

Par respect pour les victimes du tremblement de terre, le gouvernement tibétain en exil a lui-même appelé à cesser les manifestations contre la Chine.

Sur le terrain, les équipes de recherche étrangères, que la Chine avait mis trois jours à accepter, commencent à quitter le pays. Elles sont peu à peu relayées par des équipes spécialisées dans l'aide aux sinistrés, en particulier des médecins, en provenance d'Italie, de Russie ou encore du Japon.

Les rescapés sortis des décombres se font de plus en rares.

Mercredi, seule une femme de 35 a été dégagée d'un tunnel où elle s'était retrouvée coincée après le séisme. Selon ses médecins, elle souffre de multiples fractures mais sa vie n'est pas en danger.

Aucun commentaire: