jeudi 1 mai 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 30/04/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


La santé mentale des militaires US reste un tabou, selon les psychiatres. Les militaires américains tout comme leurs familles ont besoin d'un plus grand soutien pour faire face aux problèmes de santé mentale auxquels ils sont confrontés et qui restent tabous, a plaidé mercredi l'Association psychiatrique américaine.

"Le défi que nous devons relever pour encourager nos militaires à chercher de l'aide consiste à surmonter leur honte à demander de l'aide", a résumé lors d'une conférence de presse à Washington Carolyn Robinowitz, présidente de l'Association psychiatrique américaine (APA).

La santé mentale des militaires et de leurs familles est le thème cette année de la conférence annuelle de l'APA qui se tiendra début mai à Washington.

Selon un sondage publié mercredi par l'association, 61% des militaires interrogés pensent que demander un soutien pour des problèmes de santé mentale aurait un impact négatif sur leur carrière et 53% pensent que cela les déprécierait aux yeux des autres.

"Ce niveau de stigmatisation est tout à fait inquiétant", a jugé Carolyn Robinowitz.

Toujours selon ce sondage, réalisé en mars par Harris Interactive auprès de 191 personnes (militaires d'active ou de réserve déployés dans des zones de guerre depuis 2001 et leurs conjoints), 67% des militaires interrogés et 54% des conjoints ne parlent jamais ou rarement de leur santé mentale avec leurs amis ou leur famille.

Pourtant, bien que la grande majorité d'entre eux décrivent leur santé mentale comme bonne ou excellente (71% des militaires et 75% de leurs conjoints), une proportion importante des personnes interrogées font état de symptômes comme des troubles du sommeil (48%) au moins deux fois par semaine.

Un tiers des militaires et de leurs conjoints se disent stressés et entre 30 et 40% évoquent des angoisses, un sentiment de déprime ou avouent un désintérêt pour leurs activités quotidiennes.

Monique Rizer, épouse de militaire, a ainsi raconté qu'elle avait été confrontée au départ de son mari vers une zone de conflit juste après un déménagement et alors qu'elle venait d'avoir son premier enfant.

"Je passais tout mon temps à la maison avec mon enfant, je ne dormais pas bien, j'avais de très fortes migraines", a-t-elle raconté, expliquant qu'une thérapie et un groupe de soutien l'avaient aidée à surmonter ces problèmes qu'elle croyait au départ être uniquement physiques et non psychiques.

Trois sujets d'anxiété sont évoqués par les conjoints, a souligné Richard Harding, neuropsychiatre et président de l'American Psychiatric Foundation: le premier et le plus évident est "le fait de savoir que le conjoint est loin et sous les armes", mais il y a aussi "les problèmes de la vie quotidienne et le fait d'être un parent isolé" et ces trois sujets d'angoisse sont "presque au même niveau".

C'est pourquoi il est important selon lui d'améliorer l'accès aux services de santé mentale pour les militaires mais aussi pour leurs familles.

Le sondage montre par ailleurs qu'une part non négligeable d'entre eux affirment n'avoir aucune information sur les traitements disponibles (59% des militaires et 67% des conjoints).

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