lundi 14 avril 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 14/04/ 08 16h00


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Grippe aviaire : Pékin réfute à nouveau tout cas de transmission humaine. La Chine a de nouveau nié ce week-end qu'un père ait contracté la grippe aviaire en Chine en prenant soin de son fils malade, réagissant à un article publié dans la revue médicale britannique The Lancet.

"Jusqu'à présent, aucune preuve ne permet d'établir qu'il y a eu en Chine une transmission humaine du virus de la grippe aviaire", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Mao Qun'an, cité samedi par les médias chinois. M. Mao a, de nouveau, affirmé que les échantillons du virus du père et du fils "étaient complètement identiques".

La maladie avait été diagnostiquée chez le père d'un jeune homme de 24 ans décédé le 2 décembre dans la province du Jiangsu (est) après avoir montré des symptômes de la grippe aviaire.

Le cas de ce retraité de 52 ans qui a survécu à la maladie contrairement à son fils, est détaillé dans un article mis en ligne le 8 avril par la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet.

"Il s'agit probablement d'un cas de transmission limitée de personne à personne, survenu dans une famille, ce qui n'implique pas que le virus H5N1 ait acquis la capacité de se transmettre plus efficacement entre être humains", soulignent les auteurs de cet article scientifique. Ils relèvent notamment que les virus isolés chez le père et le fils sont pratiquement identiques, à l'exception d'un petit élément (base) génétique.

Les deux cas d'infection par le virus aviaire H5N1 avaient été identifiés en décembre 2007 à Nanjing (province de Jiangsu, Chine). Le père, qui dit n'avoir eu aucun contact direct avec des volailles vivantes, avait cependant prodigué des soins sans protection (masque, gants pour les changes ou nettoyer les toilettes) à son fils hospitalisé toussant beaucoup et souffrant de fréquents épisodes de diarrhées aqueuses.

Le diagnostic du fils n'a été confirmé que le 1er décembre, peu de temps avant sa mort, selon le Pr Yu Wang (Pékin) et ses collègues. Le père a reçu rapidement des antiviraux (oseltamivir et rimantadine) ainsi qu'au 5e jour de sa maladie, un sérum provenant d'une personne ayant participé à un essai vaccinal anti-H5N1.

Si ce n'est pas le premier cas de ce genre, la proximité génétique (père-fils) pourrait être très importante dans ce type de transmission, selon un spécialiste Jeremy Farrar (Hanoï).

Sur 100 personnes proches des deux malades suivies dix jours, 91 (dont 77 soignants) ont accepté des prélèvements sanguins. Aucun des échantillons prélevés n'était positif pour le H5N1.

Selon l'OMS, on dénombrait dans le monde au 3 avril, 378 cas de grippe aviaire dont 238 morts depuis novembre 2003. Un type de transmission limitée de personne à personne, pour la première fois suggérée en 1997 à Hong Kong, a depuis été à nouveau suspectée, notamment en Thaïlande et en Indonésie.

Le virus hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire, qui affecte jusque là essentiellement les volatiles, fait l'objet d'une surveillance, de crainte qu'il ne s'adapte à l'homme au fil de mutations génétiques successives qui le rendraient facilement transmissible d'homme à homme. Une pandémie grippale meurtrière serait alors à redouter. D'où les comparaisons faites, dans le cas répertorié en Chine, entre les virus H5N1 ayant contaminé le père et le fils.

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