jeudi 21 février 2008

~ Potins de presse !!!~

Histoire du jour ( la dépêche du midi)



Privés de revenus décents les locataires s'entassent dans des studios insalubres aménagés dans une maison de la rue Colbert. (Toulouse)

Douze taudis à prix d'or .



À une centaine de mètres de l'avenue Crampel, coincée au fond d'une cour en contrebas de la voie ferrée, une grande maison cache la misère sous de vagues airs de chalet suisse. La bâtisse de deux étages aux boiseries délavées fait partie de ces immeubles de rapport qui prospèrent sur fond de déficit chronique de logement social.

Le rez-de-chaussée est divisé en six chambres sombres. Et six minuscules studios, desservis par un couloir central, sont aménagés au premier étage. Faute de place en HLM, c'est là, au 1 bis rue Colbert, que Karima et ses trois enfants âgés de quatre, six et dix ans ont échoué depuis janvier 2006.

Le soir, on descend les matelas de la mezzanine trop humide pour y passer la nuit, et tout le monde s'endort tant bien que mal sur le béton de l'unique pièce du studio. 18 m2 insalubres qu'un médecin du quartier juge « incompatibles » avec l'état de santé de Rania, Mansouri et Inès.

Mais en dépit des nombreuses demandes formulées auprès des organismes HLM, le nécessaire « changement d'habitation », prescrit par le docteur reste inaccessible. En attendant des jours meilleurs, la famille dont les 355 € du loyer sont versés directement au propriétaire par la caisse d'allocations familiales,

se bat contre un logeur sommé par le service d'hygiène de la ville de mettre enfin son studio en conformité.


Entre les fils électriques dénudés qui pendent du mur, le compteur et le radiateur électrique sans âge, le revêtement de sol pourri dans la salle de bains, l'aération inexistante, et le plancher en aggloméré de la mezzanine percé d'un trou béant, le chantier promet d'être lourd.

D'autant que le confort des locataires n'est pas une priorité vue du pavillon de Frouzins où vivent le propriétaire et son épouse.

Entre mai et novembre 2007, Karima et ses enfants ont été condamnés à vivre pendant six mois sans eau chaude.

Et la chasse d'eau des toilettes est hors service depuis des lustres. Dans quelques semaines, la caisse d'allocation familiale cessera de verser l'APL (aide personnalisée au logement) directement au propriétaire pour tenter de le contraindre à réaliser les indispensables travaux. Mais au 1 bis rue Colbert, tout le monde est peu ou prou logé à la même enseigne.

En face de chez Karima, un couple et une fillette de sept ans vivent confinés dans le même studio. Sauf qu'ici, le locataire intérimaire dans le bâtiment a pris sur lui de réaliser la remise aux normes du logement.


Privés de revenus décents, les locataires s'entassent dans des studios insalubres.

« Je les emmène à la CAF pour toucher leurs allocations » Le 5 de chaque mois, Marcel Sanchez, se rend rue Colbert pour percevoir directement ses loyers : environ 355 € multipliés par 12.

Et au besoin il n'hésite pas à rendre un petit service : « ce sont des assistés, c'est moi qui les emmène à la Caf pour toucher leurs allocations. » Quant au délabrement du studio occupé par Karima et ses trois enfants, le logeur, en conflit avec sa locataire ne veut pas en entendre parler : « elle a loué sans me dire qu'elle avait des enfants et elle occupe ce studio de manière illégale puisqu'elle vivait à l'origine au rez-de-chaussée et qu'elle s'y est installée sans mon accord. »

De son côté, son épouse est formelle : « ce n'est pas un taudis, j'y vivrais, moi, là-dedans. »

Thierry Bordas.

Commentaire de billywill !!!! La honte !!! 355 x 12= 4260 euros par mois !!!!!!!
le proprio peut avoir une superbe villa !!!! Quand à son épouse !! pourquoi ne pas laisser sa villa à ses pauvres gens et aller vivre dans ses locations ???? il est vrai qu'elle n'aurait pas ses 4260 euros par mois !!!! A la sueur de son front !!! grâce à la misère !!!!

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