jeudi 4 octobre 2007

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 04/10/07 18h35


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)




La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux encore insuffisante.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), première cause de handicap acquis chez l'adulte, sont encore insuffisamment pris en charge, du fait du manque de structures adaptées et de délais trop longs entre l'apparition des symptômes et le traitement, selon un rapport parlementaire.

L'apparition récente de médicaments "à effet thrombolytique" permet, lorsqu'une artère se bouche (accident ischémique, 80% des attaques cérébrales), de résorber le caillot sanguin responsable de l'obstruction.

Mais ces traitements, "insuffisamment mis en oeuvre" en France, selon le rapport, doivent être administrés dans les trois heures suivant l'apparition des premiers symptômes et supposent une décision médicale délicate, car ils ne sont pas sans risques (hémorragie).

"L'importance d'une prise en charge précoce des victimes d'AVC s'est ainsi affirmée", alors que le traitement médical requiert "des moyens et des compétences plus spécialisés", souligne le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé, que doit présenter jeudi le député Jean Bardet.

Actuellement, seuls 18% des patients AVC sont hospitalisés dans des unités spécialisées (Unités neuro-vasculaires - UNV), permettant une diminution relative du risque de décès ou d'invalidité de l'ordre de 20%. Près d'un tiers des victimes d'AVC seraient soignées dans des établissements dépourvus d'un service de neurologie.

En 2006, on recensait 58 UNV en France, inégalement réparties selon les régions : 11 en Ile-de-France, mais aucune en Auvergne, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne et Corse.

Le rapport Bardet recommande un renforcement des structures spécialisées existantes et la "mise en place effective des 140 UNV prévues pour l'ensemble du territoire français à l'horizon 2010". Il préconise aussi le développement des structures hospitalières de "soins de suite", pour la rééducation des patients, leur insuffisance contribuant à la saturation des UNV.

Pour améliorer la précocité de la prise en charge, le rapport recommande une organisation au sein d'une filière régionale d'urgence AVC, depuis la réponse à l'appel initial jusqu'à l'accueil sur le plateau technique. L'objectif est de réduire les délais aux différentes étapes (alerte, acheminement, parcours à l'intérieur de l'hôpital, examens d'imagerie...) et de favoriser l'admission directe du patient dans les services spécialisés.

"La généralisation de la thrombolyse doit figurer parmi les objectifs prioritaires des filières régionales", affirme le rapport, avec comme préalable le développement de "l'accès en urgence" à l'IRM. Seule l'Imagerie par résonnance magnétique permet en effet de distinguer de manière certaine, très rapidement, l'accident ischémique de la forme hémorragique. Mais l'IRM reste "un équipement rare" et "peu disponible en urgence".

Jean Bardet veut aussi sensibiliser le grand public. Plus de 50% Français sont incapables de citer un signe ou un symptôme permettant de reconnaître l'attaque cérébrale. Les symptômes peuvent notamment prendre la forme de difficultés d'élocution ou de compréhension, de faiblesse ou de paralysie d'un membre ou de muscles de la face, voire de vertiges, de perturbations de la vision, ou d'absence de sensation.

En cas d'AVC, le mieux est d'appeler le 15, comme pour l'infarctus cardiaque, afin d'être conduit directement vers un service spécialisé.

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