L’actualité Santé du 04/10/07 18h00
Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)
Le pape Jean Paul II a refusé l'acharnement thérapeutique.
"Il a demandé +si vous m'emmenez au Gemelli (l'hôpital où il a été soigné), aurez-vous la possibilité de me guérir?+. La réponse fut +non+. Alors il a répliqué: +je reste ici, je m'en remets à Dieu+", a déclaré le cardinal.
L'interview du haut prélat intervient alors que deux médecins italiens, qui n'ont pas fait partie de l'équipe soignante du pape, ont essayé ces dernières semaines de lier implicitement la mort de Jean Paul II à ce que l'Eglise appelle l'"euthanasie passive", l'absence de traitement adéquat à un malade, qui est interdite.
"Le pape a demandé aux médecins: +mais au Gemelli, ils peuvent me faire des traitements pour me guérir? Non ? Alors merci bien, je reste dans mon appartement" au Vatican, a poursuivi le cardinal Barragan, rapportant les propos du pape.
Jean Paul II est mort le 2 avril 2005 à l'âge de 84 ans après une longue agonie. Souffrant de la maladie de Parkinson depuis longtemps, il avait été hospitalisé à deux reprises depuis février de la même année, et avait dû subir une trachéotomie pour respirer.
Le cardinal Barragan a confirmé dans son interview que l'Eglise restait opposée à l'acharnement thérapeutique "à charge de définir avec précision quels sont les traitements disproportionnés".
Le débat sur les derniers jours du pape Jean Paul II a été relancé en Italie par le Parti radical, favorable à l'euthanasie, après la publication le 14 septembre d'un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'organisme du Vatican gardien de la pureté de la foi, affirmant que l'alimentation des patients dans un "état végétatif" est "obligatoire".
Pourtant ce document ne concerne pas le cas de Jean Paul II qui était conscient.
Un sondage datant de 2006 indique que 60% des Italiens sont favorables à l'euthanasie, même si l'Eglise la condamne fermement.
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