mardi 16 octobre 2007

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 16/10/07 21h30


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Installation des médecins: "déçus", les internes entament une "grève totale".

Les internes ont maintenu lundi, après une rencontre jugée "décevante" avec la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, leur appel à une "grève totale et illimitée" contre l'éventuelle limitation de l'installation de médecins libéraux dans les zones où ils sont assez nombreux.

"La réunion de ce matin a été extrêmement décevante. La ministre propose un cadre légal qui donne déjà les résultats des fameux Etats généraux" de la démographie médicale prévus dans quelques mois, a estimé Pierre Loulergue, président de l'ISNCCA (chefs de clinique assistants) au cours d'une conférence de presse des représentants des internes et étudiants en médecine.

Des représentants de l'Isnih (internes), SNJMG (jeunes généralistes), Isnar-IMG (internes de médecine générale) et de l'Anemf (étudiants en médecine) étaient également présents.

A l'issue de sa rencontre avec les syndicats, Mme Bachelot a pour sa part fait état de "points d'accord", comme l'organisation d'"Etats généraux de la démographie médicale" début 2008 et l'intégration des "jeunes médecins" aux "négociations conventionnelles entre les caisses d'assurance maladie et les syndicats de médecins représentatifs".

La ministre, qui a prévu "un entretien approfondi avec le président de la République sur ce sujet", a également assuré que le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008 ne contenait "ni mesures coercitives, ni de déconventionnement" de médecins s'installant dans les zones où les praticiens libéraux sont déjà suffisamment nombreux.

Ces arguments n'ont toutefois pas convaincu les internes. Ainsi, le président du SNJMG, Fabien Quédeville, a estimé que les mesures de "désincitation" à l'installation dans les zones sur-médicalisées, envisagées par le gouvernement, étaient proches de celles ayant "aggravé la pénurie" de praticiens dans des pays comme l'Allemagne, la Suisse ou la Grande-Bretagne.

Futurs médecins, les internes ont rappelé que le nombre d'étudiants admis en médecine par les universités françaises avait sensiblement baissé entre 1978 et 1998, passant de plus de 8.000 par an à moins de 4.000, avant de remonter jusqu'à un peu plus de 7.000 en 2006. "Dans les années à venir, le territoire français dans sa globalité" manquera de médecins, ont-ils souligné.

Les internes, qui observent déjà depuis le 27 septembre une grève des gardes et astreintes -- pratiquement sans conséquences jusqu'à présent sur les soins à l'hôpital -- , ont confirmé leur appel à partir de ce lundi à "une grève totale illimitée".

Elle devrait surtout avoir des répercussions sur les soins non urgents.

Les rapports d'experts et de politiques se sont accumulés ces derniers mois pour souligner la mauvaise répartition des médecins libéraux sur le territoire et proposer de limiter leur nombre dans les régions où ils sont suffisamment nombreux, pour les inciter à s'installer dans les zones sous-médicalisées, comme les banlieues pauvres ou certaines régions rurales.

"La démographie médicale est un vrai problème, mais le gouvernement ne propose pas de vraies solutions", a estimé Vincent Garcia, président du Syndicat autonome des internes des hôpitaux universitaires de Strasbourg, où 200 d'entre eux ont manifesté lundi après-midi.

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