mercredi 12 septembre 2007

~ une petite info santé!!! ~

L’actualité Santé du 12/09/07 11H10


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


L'antidiabétique Avandia accroît le risque cardiaque selon une nouvelle étude.

Une analyse de quatre essais cliniques avec plus de 14.000 patients indique que l'antidiabétique Avandia (rosiglitazone) pris sur des périodes prolongées accroît le risque cardiovasculaire de 42%, selon une étude publiée mardi.

Il s'agit d'une des premières études à évaluer les risques cardiaques et de mortalité avec Avandia pour des malades souffrant de diabète de type 2 prenant ce médicament pendant au moins un an, soulignent les auteurs de cette recherche qui paraît dans le Journal of The American Medical Association (JAMA) daté du 12 septembre.

L'agence américaine des médicaments, la FDA (Food and Drug Administration), a récemment exigé qu'un avertissement figure sur l'étiquette d'Avandia, fabriqué par le britannique GlaxoSmithKline, ainsi que sur celles des autres traitements comparables, prévenant du risque accru de défaillances du coeur.

La FDA examine actuellement la nécessité ou non d'indiquer si les étiquettes sur ces médicaments doivent aussi signaler le plus grand risque d'attaques cardiovasculaires.

Une analyse de 42 essais cliniques sur des périodes courtes, publiée en mai dans le New England Journal of Medicine, avait déjà conclu que l'Avandia augmentait le risque d'attaques cardiovasculaires de 43%.

"L'impact sur la santé publique des effets secondaires sérieux de l'Avandia est important", juge le Dr Sonal Singh, professeur de médecine interne à la faculté de médecine de l'Université Wake Forest en Caroline du nord (sud-est), le principal auteur de l'analyse.

Les agences de réglementation devraient évaluer de façon urgente si ces médicaments doivent rester ou non sur le marché, ajoute-t-il.

Le 31 juillet, un comité indépendant d'experts consulté par la FDA avait estimé qu'Avandia accroissait les risques cardiaques mais pas suffisamment pour justifier son retrait du marché. L'agence suit le plus souvent les recommandations de ces comités consultatifs.

Le Dr Singh estime que 3,5 millions de personnes prennent l'Avandia aux Etats-Unis et sept millions dans le monde.

Basé sur son analyse des effets sur le long terme de ce médicament, ce médecin a indiqué que l'Avandia pourrait être responsable de plus de 4.000 attaques cardiovasculaires et de 9.000 défaillances cardiaques annuellement aux Etats-Unis.

En d'autres termes, dans chaque groupe de 220 diabétiques traités avec Avandia pendant un an, un malade subira une attaque cardiovasculaire liée à ce médicament. Il y aura également un cas de défaillance cardiaque pour tout groupe de 30 personnes prenant Avandia pendant au moins douze mois.

Le Dr Singh et son équipe ont analysé quatre études dans lesquelles des participants diabétiques ont été choisis au hasard pour prendre de l'Avandia, ou bien un autre antidiabétique ou encore un placebo.

Une autre étude également publiée mardi dans le JAMA, indique que l'anti-diabétique Actos (pioglitazone) du laboratoire japonais Takeda réduit en revanche le risque d'accident cardio-vasculaire et de décès (18%) comparativement à des patients traités avec, entre autre, Avandia.

Mais Actos augmente plus fortement le danger de défaillance cardiaque (+2,3%) par rapport aux autres antidiabétiques (+1,8%).

Cette méta-analyse a porté sur 19 essais cliniques avec 16.390 patients souffrant de diabète de type 2.

GlaxoSmithKline a critiqué dans un communiqué ces résultats, soulignant notamment que la méta-analyse sur Actos "est basée sur un petit nombre d'essais cliniques fournis par Takeda lui-même".

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