mercredi 27 août 2008

~ une petite info santé!!!~



L’actualité Santé du 27 /08/ 08


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Tricastin: deux mois après la fuite, Areva cherche à rassurer et débloque des fonds


Près de deux mois après une fuite d'uranium survenue dans les installations de la Socatri, sur le site du Tricastin, Areva martèle sa volonté de "transparence" et débloque des fonds pour améliorer la surveillance de l'environnement.

Face à l'incident nucléaire le plus médiatisé de ces dernières années en France, le groupe nucléaire français dirigé par Anne Lauvergeon cherche encore à éteindre les braises d'une émotion qu'il avoue avoir sous-estimée.

Mercredi, plusieurs cadres de l'entreprise ont donc accueilli la presse afin de faire un point de la situation et faire visiter les installations du site, placées sous son contrôle.

"Nous voulons agir sans tabou, et plus particulièrement au Tricastin, agir en regagnant la confiance que nous avons pu perdre, pas trop j'espère, mais il est certain qu'il y a eu accroc", a expliqué en préambule, Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication et porte-parole d'Areva.

"In fine, Areva a mal maîtrisé sa communication, c'est un fait. De ce point de vue, nous avons à coeur de tout remettre à plat", insiste-t-il, regrettant que "certaines associations" et "des médias pas toujours scrupuleux" se soient engouffrés dans la brèche créée par l'émotion.

Tout au long de la matinée, il insiste sur quelques mots clés: "confiance", "transparence", mais aussi "contrôle" et "dialogue".

"Au fur et à mesure que la population, pas uniquement en France d'ailleurs, se rend compte que l'énergie nucléaire est devenue incontournable (...), il va y avoir, et c'est très bien pour nous, une exigence accrue de transparence et de dialogue. Cela va être +tolérance zéro+ sur tout, jusqu'aux plus petits incidents", a souligné M. Saulnier.

Selon lui, l'entreprise n'a pas su comprendre que même si l'incident n'avait été classé qu'au niveau 1 de l'échelle des évènements nucléaires (anomalie), il pouvait être perçu comme grave par la population car il s'agissait d'un rejet dans la nature d'une quantité significative d'uranium.

Dans la nuit du 7 au 8 juillet, 74 kg d'uranium ont été rejetés dans l'environnement à la suite du débordement d'une cuve à l'usine Socatri à Bollène (Vaucluse).

Areva cherche-t-il à se dédouaner? "Non, Areva ne se rachète pas de conduite, Areva se perfectionne avec pour objectifs le développement durable et le progrès continu", a de son côté expliqué Hugues Blachère, directeur du site du Tricastin, répondant aux journalistes sur une butte contenant 760 tonnes de produits radioactifs, issus des travaux du Commissariat à l'énergie atomique dans les années 60-70.

D'ici 2013, le contenu de cette butte sera démantelé et stocké ailleurs, a indiqué M. Saulnier.

Areva a également décidé de débloquer des fonds pour améliorer la surveillance environnementale et sanitaire du Tricastin: 20 millions d'euros sont prévus. Ils vont s'ajouter aux 13 millions déjà engagés pour la rénovation de la station de traitement des eaux industrielles sur laquelle s'était produite la fuite.

Côté indemnisations, Areva indique avoir recueilli entre 130 et 140 dossiers de réclamation. "Nous avons traité les plus simples où les sommes ne sont pas significatives mais, en revanche, nous avons engagé 350.000 euros" pour le raccordement au réseau d'eau potable des foyers qui étaient jusqu'à présent reliés à la nappe phréatique, a expliqué M. Blachère.

"On a pensé que c'était utile de le faire pour ces quinze familles qui avaient vécu un début du mois de juillet peu agréable et cela rassure la population", a-t-il ajouté.

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