mercredi 12 mars 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 12/03/08 17h13


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Le ravioli toxique coupe l'appétit japonais pour l'alimentation chinoise La cuisine chinoise a beau s'appuyer sur une tradition millénaire, ses produits n'ont plus la cote au Japon depuis la mystérieuse affaire d'un ravioli toxique qui a paniqué les consommateurs.

Au salon Foodex ouvert mardi à Chiba (région de Tokyo), l'une des plus grandes foires asiatiques dévolues à la nourriture, grossistes et restaurateurs semblent bouder les stands chinois, dont la surface a été réduite d'un tiers depuis l'an dernier.

Les organisateurs démentent que la réduction de l'espace chinois ait à voir avec le ravioli toxique, affirmant avoir juste demandé aux Chinois de "sélectionner les participants de façon plus stricte".

Difficile pourtant de ne pas y voir l'écho de cette affaire révélée fin janvier au Japon.

L'ampleur sanitaire du scandale peut sembler limitée: dix personnes hospitalisées après avoir mangé un ravioli surgelé, fabriqué et conditionné en Chine, qui contenait des pesticides.

Mais dans un pays obsédé par la sécurité alimentaire, l'annonce de l'intoxication a provoqué un vent de panique chez nombre d'amateurs des "gyozas" ("jiaozi" en chinois), des raviolis dont les Japonais raffolent.

Pas moins de 3.700 personnes se sont déclarées malades après avoir mangé des raviolis dans les jours suivants, sans qu'aucun lien n'ait pu être établi avec la contamination au pesticide.

Les enquêtes n'ont pas encore déterminé avec certitude l'origine du problème: les Japonais sont persuadés que la contamination des raviolis, empaquetés dans des emballages fermés, n'a pu avoir lieu qu'en Chine ; les Chinois évoquent une contamination "criminelle" hors de leur pays.

La question est d'autant plus sensible que la Chine est le deuxième fournisseur alimentaire du Japon qui importe 60% de sa nourriture.

Mais avec des reportages diffusés en boucle à la télé aux lendemains de l'affaire et une presse sur les dents pour signaler le plus petit des incidents, le scandale a déjà fait des ravages dans l'opinion.

Lundi, une ancienne ministre s'est ainsi permis de raconter publiquement "l'histoire drôle" d'un Chinois qui tente de se suicider en avalant des pesticides, mais qui survit car ils sont faux. Il fait alors la fête en mangeant des raviolis... et meurt empoisonné.

"Par rapport à l'an passé, nous constatons un impact énorme de l'incident" des raviolis, déplore un dirigeant chinois de Meikeduo Foods requérant l'anonymat.

Cette entreprise de fruits en conserve est la seule à être venue de la province de Hebei, près de Pékin, d'où provenaient les raviolis incriminés. Sur la grosse centaine de société chinoises présente à Foodex, aucune n'ose vendre des gyozas.

Depuis le scandale, le gouvernement japonais a affirmé avoir ordonné le rappel de 68 produits importés de Chine par 18 entreprises nippones.

Japan Tobacco, l'importateur du gyoza contaminé, a annoncé la semaine dernière qu'il allait développer sa propre production de surgelés.

Les conséquences de l'affaire ont même dépassé le cadre strictement chinois, une grande chaîne de supermarché japonaise, Daiei, annonçant par exemple une chute de 30% de ses ventes de surgelés après le scandale.

Les ventes d'oignon, boeuf et porc made in Japan ont à l'inverse bondi de 150%.

Pour trouver un substitut aux produits de Chine, certains client japonais se tournent vers Taiwan.

"Nous avons reçu au moins deux à trois fois plus de commandes" qu'à l'accoutumée, jubile Jimmy Fujiwara, du groupe taiwanais Chimei qui n'hésite pas, lui, à promouvoir ses raviolis chinois à Foodex.

Autrefois séduits par les bas coûts chinois, les détaillants japonais "cherchent désormais à s'approvisionner hors de Chine, quel qu'en soit le prix", affirme M. Fujiwara.

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