samedi 23 février 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 23/02/08 17h05

Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)






Le nombre de nouveaux cas annuels de cancer a considérablement augmenté ces 25 dernières années en France, mais le risque de mortalité due à cette maladie diminue, selon les dernières données présentées jeudi par l'Institut de veille sanitaire (InVS).

En 2005, le nombre de nouveaux cas est estimé à 320.000 (180.000 chez les hommes, 140.000 chez les femmes). Depuis 1980, la fréquence de survenue du cancer a ainsi quasiment doublé chez l'homme (+93%) et fortement augmenté chez la femme (+84%).

Cette hausse est attribuée en partie à la poussée démographique (pour 25%) et au vieillissement (20%), la majorité des cancers survenant chez les sujets âgés, mais aussi pour plus de moitié à l'augmentation du risque.

Les résultats sont issus de la base de données de plus de 600.000 cas de cancers diagnostiqués entre 1975 et 2003 par les registres français de cancer (réseau Francim).

Depuis 1980, la mortalité par cancer a augmenté de 13% (146.000 décès en 2005 selon les projections), soit une hausse bien inférieure à celle que pouvait laisser prévoir l'évolution démographique. Le risque de mortalité par cancer a ainsi diminué globalement de 24% en 25 ans. "C'est la première fois qu'on a une diminution considérable de la mortalité, et la baisse s'accentue ces dernières années", a constaté le président du réseau Francim, Guy Launoy, lors d'une conférence de presse.

Cette divergence des courbes de mortalité et d'incidence, s'explique, outre l'amélioration de la prise en charge, par l'évolution des types de cancers: les tumeurs les plus agressives (oesophage, estomac, voies aérodigestives supérieures) ont chuté chez l'homme, en lien avec la diminution de la consommation d'alcool et de tabac. "Les Français fument moins, boivent moins : la prévention, ça marche", a commenté Dominique Maraninchi, président de l'Institut national du cancer.

Dans le même temps, ont augmenté les cancers pouvant être diagnostiqués plus précocement, comme les cancers du sein et de la prostate. A lui seul, le cancer de la prostate représente 70% des cas supplémentaires survenus depuis 1980 chez l'homme. Il est en 2005 le plus fréquent de tous les cancers (62.245 nouveaux cas, 9.202 décès).

Pour le Pr Launoy, cette augmentation est due essentiellement au développement du dépistage par dosage du PSA (antigène spécifique prostatique), une pratique très largement répandue en France, alors que son efficacité sur la mortalité n'a pas été démontrée. Se pose selon les spécialistes la question du risque de "sur-diagnostic" pour un cancer d'évolution lente.

Chez la femme, le cancer du sein représente la moitié des cas supplémentaires depuis 1980, et demeure le plus fréquent (49.814 nouveaux cas et 11.201 décès estimés pour 2005).

L'InVS souligne que les données analysées s'arrêtant à 2003, elles "ne permettent pas d'apprécier une éventuelle diminution de l'incidence", observée pour 2005-2006 par l'Assurance maladie et attribuée à la chute du recours aux traitements hormonaux de la ménopause. Mais les spécialistes s'attendent à une diminution.

Avec 26.624 décès en 2005, le cancer du poumon reste le plus meurtrier, touchant majoritairement les hommes (78% des 31.000 cas). Mais la mortalité diminue chez l'homme, alors qu'elle "augmente de manière inquiétante" chez la femme (+4,2% par an depuis 2000), en lien avec l'évolution du tabagisme. Il est devenu le 3e cancer le plus fréquent chez la femme (après le cancer du sein et le cancer colorectal), devant le cancer du l'utérus.

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