vendredi 29 février 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 29/02/08 16h30


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Les voyageurs souvent inconscients des risques de la rage Les cas de rage humaine et animale restent isolés en France, déclarée indemne de ses formes canine et vulpine, mais les personnes qui voyagent et parfois ramènent des animaux des zones endémiques ne se rendent souvent pas compte des risques, ont souligné jeudi deux experts.

La confirmation mardi par l'Institut Pasteur d'un cas de rage chez une chienne dénommée Cracotte de Seine-et-Marne, euthanasiée le 19 février, a révélé "une souche virale canine d'origine marocaine", selon un communiqué diffusé jeudi par les ministères de l'Agriculture et de la Santé.

Ce cas survient trois mois après la mort d'un chat en Vendée contaminé par une chauve-souris, vecteur d'une souche moins virulente.

La rage des chiens a disparu depuis longtemps comme maladie autochtone d'Europe de l'Ouest (le dernier cas humain en France remonte à 1924), mais en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, cette maladie mortelle et inguérissable une fois déclarée, reste endémique.

"Les animaux à risque sont importés. Mais pour quelqu'un qui se promène dans la rue, il est difficile de savoir si l'animal est importé ou pas", a déclaré à l'AFP Hervé Bourhy, responsable du Centre national de référence de la rage, qui dépend de l'Institut Pasteur.

"Il y a aussi des risques accrus pour les gens qui voyagent de plus en plus vite et loin. Avec notre culture de citadins, on ne perçoit pas toujours les risques que l'on peut encourir à côtoyer même les animaux domestiques", ajoute M. Bourhy, selon lequel certains voyageurs peuvent "avoir des comportements qui parfois provoquent l'accident".

D'après Centre de traitement de la rage de l'Institut Pasteur, les consultations suite à des "contacts suspects" avec des animaux à l'étranger, concernent actuellement un millier de personnes par an, dont la moitié en provenance d'Afrique. Le dernier décès en France remonte à 2003, lorsqu'un garçonnet de 3 ans est mort à Lyon après avoir contracté la rage au Gabon.

"En tant que praticiens, on est très alertés quand on a connaissance de mouvements d'animaux venant du Maghreb", explique Ghislaine Jançon, secrétaire adjoint de l'Ordre des Vétérinaires.

Selon elle, "le problème vient souvent de non-observance de la réglementation" qui exige que l'animal introduit en France soit âgé de plus de trois mois, vacciné et identifié, même s'il a seulement effectué un court séjour à l'étranger.

Pour les chiens et les chats nés et restant en France, la vaccination antirabique n'est en revanche plus obligatoire.

Lorsqu'un cas de rage se produit, le suivi des personnes et l'identification des personnes est essentiel.

"Si on sait qu'on a retrouvé tout le monde et qu'on a identifié tous les animaux, on les suit et l'affaire s'arrête là", explique M. Bourhy, en ajoutant que "si ce n'est pas le cas, il faut laisser passer un délai qui correspond à l'incubation de la rage", de l'ordre de deux mois après la contamination.

Enfin, un délai de sécurité de six mois est souvent retenu avant de considérer que le danger est passé.

Suite au cas de Seine-et-Marne, les ministères de la Santé et de l'Agriculture rappellent qu'en cas de morsure, il faut nettoyer la plaie avec de l'eau et du savon et consulter rapidement un médecin, que les animaux sauvages, surtout "malades ou blessés" ne doivent pas être manipulés, et que tout animal ayant mordu ou griffé une personne doit être présenté à un vétérinaire pour un suivi de 15 jours.

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