mercredi 3 octobre 2007

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 03/10/07 17h45


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)





La maladie "de la langue bleue" des ruminants s'étend rapidement en France.

Les autorités françaises et européennes tentent d'enrayer la progression de la maladie "de la langue bleue" qui affecte les ruminants, espérant la mise au point d'un vaccin pour le printemps 2008.

A la surprise de nombreux scientifiques, la fièvre catarrhale ovine (FCO), appelée communément maladie "de la langue bleue", dont seulement six cas avaient été signalés en France en 2006, s'est étendue rapidement depuis la détection du premier cas le 30 juillet dernier dans les Ardennes.

Selon la dernière estimation du ministère de l'Agriculture, en date du 28 septembre, le nombre de cas recensés en France s'élevait à 2.246.

"Le temps humide et les vents importants, les déplacements des moucherons, ont favorisé la propagation de la maladie", explique-t-on au ministère.

Pour enrayer l'épizootie, cinquante départements, principalement du Nord et de l'Est, ont fait l'objet de mesures de précaution, avec notamment des restrictions aux mouvements du bétail.

Des "périmètres interdits" (des zones de 20 km autour des foyers détectés) ont été décrétés dans vingt-trois départements, dans lesquels la circulation des animaux est interdite sauf dérogations.

La FCO est une maladie virale des ruminants (ovins, bovins, caprins), qui vient d'Afrique. Non transmissible à l'homme, son virus est véhiculé par les culicoïdes, une espèce de moucheron. Elle n'a aucune répercussion sur la qualité sanitaire de la viande, contrairement à celle de la "vache folle" il y a quelques années, souligne le ministère.

Des représentants des filières bovine et ovine ont été reçus mercredi par le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, qui avait annoncé la veille le lancement d'un "appel d'offres national pour inciter les laboratoires à fournir rapidement un vaccin".

Selon un responsable du ministère, il s'agirait de fabriquer un vaccin contre le nouveau sérotype, dit de type 8, de la maladie et l'appel d'offre serait lancé "vers le 10 octobre".

Plusieurs firmes seraient intéressés par la fabrication du vaccin qui apparaîtrait sur le marché au printemps, dix-huit mois après que le virus a été isolé par des chercheurs de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.

Le temps presse car la situation pourrait devenir difficile pour les éleveurs qui déplorent les restrictions aux déplacements des animaux, notamment les exportations, principalement vers l'Italie et l'Espagne.

Selon le ministère, la France exporte notamment environ 100.000 "broutards" (jeunes bovins d'un an) chaque année pour environ un milliard d'euros.

"L'avancée très large de la maladie en Europe laisse à penser que tous les pays seront touchés très vite et que la seule solution crédible est de pouvoir reprendre au plus vite les échanges sur la base d'animaux testés négativement dans l'attente du vaccin", a réclamé la Fédération française des commerçants en bestiaux dans un communiqué mercredi.

Son directeur, Hughes Beyler, a évalué à 300 millions d'euros les pertes potentielles de chiffre d'affaires pour les 150 entreprises (sur un total de 800) concernées par les restrictions de mouvement si celles-ci étaient maintenues jusqu'à la fin de l'année.

M. Barnier a espéré mardi que le comité spécialisé de l'Union Européenne sur cette question déciderait prochainement "un nouveau protocole sanitaire simplifiant les règles d'échange et d'exportation des jeunes bovins".

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