mercredi 10 octobre 2007

~ une petite info net !!~

Par Nicolas Aguila publié le 10/10/2007 à 18:20


Yahoo! en a marre des majors


C’est la semaine dernière que s’est tenue la conférence Digital Music Forum West, à Los Angeles. Parmi les sujets de cette année, le téléchargement de musique et les DRM, un sujet largement débattu aux États-Unis comme chez nous.

C’est d’ailleurs l’occasion qu’a choisi Ian Rogers, vice-président de Yahoo ! Music, pour dénoncer les méthodes des maisons de disques qui selon lui ne facilitent pas une vente au niveau mondial de la musique par Internet.

Un système trop complexe

« Vous voulez de la radio ? Pas de problème, cliquez sur play et vous avez de la radio ! Vous voulez de la vidéo ? Génial, cliquez sur play et vous avez de la vidéo ! Vous voulez un morceau de musique à la demande ? Alors si vous avez Windows XP ou Vista, si vous êtes en Amérique du Nord, téléchargez simplement cette application de 20 Mo, passez sept écrans d’installation, redémarrez votre ordinateur, passez ces cinq écrans de personnalisation, ces six écrans pour les détails de votre carte bancaire, donnez-nous 160 dollars et POW ! Maintenant, vous pouvez écouter le morceau que vous avez choisi », a-t-il ironisé au cours de la conférence.

Trop d’argent gaspillé

Pour Ian Rogers, les méthodes des maisons de disques, censées protéger la musique, ne font que l’enterrer dans un système qui n’attire absolument pas le grand public. Il réclame une convivialité à l’usage et un oubli de l’orgueil placé, prenant pour exemple Amazon, qui a ouvert il y a peu aux États-Unis une plateforme sans DRM. « Je ne supporte plus de voir de l’argent dépensé en tentatives pathétiques de contrôle, au lieu d’essayer de construire de la valeur pour l’utilisateur », a-t-il a jouté.

Dans cet élan, il a donc décidé de ne plus signer aucun contrat avec les majors tant que celles-ci n’auront pas décidé qu’elles accepteraient la distribution de leur catalogue sans protection numérique. Une manière un peu brusque de forcer la main aux majors, qui ont pour habitude de contrôler ce genre de chose.

Notre avis : la position clairement exprimée du vice-président de Yahoo ! Music risque de faire pas mal de bruit dans l’industrie de la musique et sur Internet. Reste maintenant à savoir ce que les majors décideront par la suite, et si une telle décision aura une quelconque répercussion en France, où les services de vente sans DRM sont encore relativement rares.

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