vendredi 28 septembre 2007

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 28/09/07 20h40


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)





Continuer la recherche, face au sida: réunion scientifique au Cameroun .

L'épidémie de sida se poursuit et le vaccin est "une impérieuse nécessité", mais le "chemin est long", a déclaré mercredi le directeur de l'Agence nationale française de recherche sur le sida (ANRS) Jean-François Delfraissy, à l'issue d'une réunion scientifique à Yaoundé.

Le processus de décentralisation des soins aux malades du sida lancé au Cameroun, des recherches sur les traitements ou l'histoire du virus ont été présentés mardi et mercredi par des chercheurs français et camerounais lors de ces "2e Journées scientifiques" du site ANRS du Cameroun, créé en 2005.

"Le VIH/sida va rester l'épidémie du 21e siècle, vous aurez dans les pays du Sud 40 à 45 millions de personnes à gérer en chronique sur des dizaines d'années", avait déclaré le Professeur Delfraissy dès l'ouverture des travaux, rappelant que 4 à 5 millions de personnes sont contaminées chaque année par le virus du sida (VIH) dans le monde.

L'épidémie est "loin d'être terminée", mais il y a de "bonnes nouvelles" en ce qui concerne la prise en charge des patients, a-t-il précisé mercredi devant la presse, alors que, selon les chiffres officiels camerounais, plus de 37.000 patients bénéficiaient fin juin de traitements contre le sida.

Les efforts de recherche sont à poursuivre en matière de prévention, a-t-il ajouté, rappelant l'échec jusqu'à présent des essais de microbicides vaginaux et de vaccins.

Le Professeur Eric Delaporte qui dirige le centre ANRS du Cameroun, en association avec le Professeur Sinata Koulla Shiro, a souligné la nécessité d'analyser dès maintenant les possibilités de traitements futurs.

La gratuité des antirétroviraux au Cameroun, grâce notamment aux financements du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a favorisé l'accès aux trithérapies.

Mais l'apparition de résistances du virus aux premiers traitements, dits de "première ligne" est "inéluctable": après un an de traitement, 10% des patients présentent des résistances, a souligné le Professeur Delaporte. Une étude pour évaluer les meilleurs traitements de deuxième ligne doit débuter en 2008 sur les sites ANRS du Cameroun et du Sénégal.

L'ANRS consacre 23% de son budget à la recherche dans les pays du Sud où elle compte huit sites, dont quatre en Afrique subsaharienne, dans le cadre de projets de recherche "construits en commun", avec l'objectif d'un "transfert de savoir faire", a précisé Jean-François Delfraissy.

Les associations de malades sont consultées. Le coordinateur du Groupe de travail inter associatif sur la recherche biomédicale au Cameroun, Calice Talom Yomgne, a déclaré mercredi souhaiter une collaboration entre associations de différents pays lorsque les recherches concernant plusieurs sites ANRS.

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