jeudi 10 avril 2008

~ une petite info santé!!!~

L’actualité Santé du 10/04/ 08 13h00


Pratis News (L’UNIVERS 100% MEDECIN + AFT)


Bachelot veut transférer des tâches des médecins à d'autres professionnelsLa ministre de la Santé . Roselyne Bachelot s'est prononcée pour le transfert de certains tâches réservées aux médecins à d'autres professionnels de santé (infirmières, sages-femmes, etc.) en clôturant mercredi à Paris les Etats généraux de l'organisation de la santé (Egos).

La ministre a rappelé son souhait d'"harmoniser" la répartition actuellement inégale (au détriment des zones rurales peu peuplées ou des banlieues pauvres) de ces professionnels sur le territoire, devant leurs syndicats, des élus ou des associations de patients ayant participé à ces Egos.

"Dans cette optique, le projet de loi que je porterai, dès l'automne, devant le Parlement, accordera la place qu'elle mérite à la question du partage des compétences", a affirmé Mme Bachelot.

Pour la ministre, qui a rappelé avoir oeuvré, "en dépit des résistances, pour qu'une infirmière ou un infirmier puisse pratiquer un rappel de vaccination anti-grippale", il s'agit de "tirer vers le haut, pour le plus grand bénéfice des patients, les compétences de chacun".

"S'agissant des spécialités, il convient d'envisager, pour certains actes techniques, et dans des cas très spécifiques, une évolution des modes de collaborations des médecins et des chirurgiens avec d'autres professionnels de santé", a-t-elle encore dit.

Sans fournir d'autres précisions, la ministre a affirmé "penser" à "la gynécologie-obstétrique, l'ophtalmologie, à l'anesthésie, la chirurgie ou encore l'odontologie".

Mme Bachelot a toutefois reconnu que "médecins, infirmiers, sages-femmes, ne sont pas totalement substituables".

Fin mars, l'Ordre des médecins s'était montré réservé à propos de ce transfert de tâches. Selon lui, "le renforcement de la coopération entre professionnels de santé ne peut se faire sur la base de concepts flous, mais renvoie à des délégations d'actes clairement identifiés par chacun des professionnels de santé accompagnées d'une information des patients".

L'Ordre se demandait si "l'allègement voire le transfert de tâches administratives" ne permettrait pas d'aboutir de manière plus efficace "à un gain de temps médical".

Les Etats généraux, entamés en novembre, se sont déroulés parallèlement à trois missions -- l'hôpital, les inégalités territoriales en matière de santé et la création d'Agences régionales de santé -- également destinés à contribuer au projet de loi prévu pour l'automne.

Ils avaient été convoqués après une grève des gardes d'internes et étudiants en médecine de fin septembre à fin octobre et d'une manifestation réunissant de 10.000 à 20.000 personnes à Paris contre une proposition gouvernementale visant à limiter l'installation de médecins libéraux dans les zones "surdotées".

Ce mouvement n'avait été suspendu qu'après l'adoption d'un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) ne prévoyant plus que des mesures "incitatives" pour encourager les médecins à s'installer dans des zones "sous-dotées", mais excluant "tout déconventionnement" de ceux qui ne joueraient pas le jeu.

La ministre n'a pas dévoilé dans son discours de nouvelles mesures "incitatives" pouvant être prises, mais a rappelé que jusqu'à cinq millions d'euros pourraient être destinés à aider la création de 100 "maisons de santé pluridisciplinaires", "à hauteur de 50.000 euros maximum par projet", dans ces zones "sous-dotées".

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